Scanners

Après le joli succès de Violence Is Golden et l'engouement des médias américains, permettant même au groupe de passer dans des séries telles que One Tree Hill ou Gossip Girl, les Londoniens de Scanners se savaient attendus au tournant et livrent finalement un second album étonnamment bien réussi et ciselé, assez loin des prétentions hollywoodiennes du premier opus.

Submarine fait avant tout la part belle à la voix de Sarah Daly, qui alterne entre attitudes rocks et poses électro à velléités populaires, quelque part entre Courtney Love et Dido. L'album démarre avec Jesus saves, titre plutôt dansant, mi-hippie, mi-new wave puis passe à We Never Close Our Eyes, sorte de mix étonnant entre grunge et électro. C'est avec le trio Salvation, Baby Blue et A Girl Like You (certainement les meilleurs titres de l'album, influencés par Lennon, en passant par Garbage ou encore The Cardigans) que l'album passe sur orbite et définit clairement les limites du styles des Scanners.

Pop et hype, faciles et déconcertants, jamais là où on les attend, les Scanners font fi de la case musicale dans laquelle on les a mis. Avec The Day That Was The Day, le groupe revient à des terrains plus connus, ciblant clairement un public plus mainstream. Sans aucun doute de quoi alimenter la future bande originale d'un énième épisode de Twilight.
Goodbye tout en restant dans l'électronique, signe la fin d'une belle chanson d'amour, ponctuée de laconiques « you're full of shit my friend ». C'est enfin avec HalfWay Home, sorte de berceuse au piano tout droit sortie des années vingt, que le groupe conclue donc doucereusement ce sous-marin musical.

Pour son retour, Scanners ont décidé d'enfoncer le clou, démontrant avec brio que subtilité pop, évanescences électro et riffs rock peuvent toujours faire bon ménage. A mettre entre toutes les oreilles à l'approche des premières soirées barbecues de printemps.