Night Flowers

Après avoir sorti une poignée de singles et EPs ces dernières années, le quintette londonien Night Flowers publie son premier album Wild Notion en ce mois d'avril. Dans la lignée des précédentes sorties, Night Flowers nous servent une dream pop ensoleillée au travers de dix titres décomplexés portés par la voix limpide de sa chanteuse Sophia Pettit.


Sans grande originalité, Wild Notion s'écoute paisiblement : facile d'accès et ce dès la première écoute, on aura le sentiment d'avoir entendu ses compositions des dizaines de fois auparavant. Seules les quelques chansons à prendre des risques et à ressortir du disque sont celles qui vont davantage accrocher l'auditeur, dont Head On, à l'ambiance mélancolique et aux arrangements subtils, et un Cruel Wind qui sort les guitares et offre là le titre le plus ambitieux de la discographie de Night Flowers.

Le reste de l'album est difficile à analyser tant il ne propose rien de neuf. En tant que telles, des plages telles que Losing The Light et Night Alive sont bonnes mais ne possèdent pas assez d'identité pour se démarquer du reste de la scène dream pop présente depuis plus de trente ans. On retiendra toutefois de-ci de-là quelques éléments qui vont nous faire dodeliner de la tête, à l'image des chœurs irrésistibles de Resolver, de la rythmique entraînante de Unwound, de la basse impétueuse de Sandcastles ou encore du brin de voix cristallin de Sophia Pettit sur Let Her In.


Wild Notion est le disque parfait à écouter en ce mois d'avril, à la terrasse d'un café alors qu'apparaissent les premiers rayons du soleil. A la fois délicat et lumineux, il va rester plusieurs semaines dans nos oreilles avant d'être remplacé par autre chose et être très certainement bien vite oublié.