Grace Lightman

Assiste-t-on à une British Girl Invasion ? Ddans la foulée du rouleau compresseur Florence + The Machine, l'Angleterre n'en finit pas de lancer à la conquête du monde des filles au talent pop XXL. Self Esteem, Pixx, SOAK, Rosie Lowe, She Drew The Gun... Le point commun entre toutes ces surdouées ? Proposer une musique immédiatement accessible mais artistiquement ambitieuse. Elles mêlent sans complexe des mélodies pop et soul à des sonorités modernes et expérimentales : synthés, boucles rythmiques, percussions à gogo... C'est dans ce courant que s'inscrit Grace Lightman, dernière It-Girl en date.

Et pas la moins douée ! Son premier album, Silver Eater, est une petite perle. On retrouve chez elle une volonté de casser toutes les cases en proposant une musique ni tout à fait rock, électro, hip-hop ou pop mais tout à la fois. Une musique qui parle au corps autant qu'au cœur.


Repair Repair, qui ouvre les hostilités, est assez représentative de ce que Grace Lightman a à offrir. Des claviers vintages, tout droit sortis de Stranger Things, soutiennent une mélodie légèrement dissonante qui peut rappeler Kate Bush. Plus loin, Zero Impact et Aztec Level s'avèrent des singles dansants, efficaces et avec un zeste de bizarrerie suffisant pour garder le tout intéressant. Quant aux ballades, les très réussies An Ordinary Life, Silver Eater ou Faultless viennent également cueillir l'auditeur par leurs arabesques mélodiques et leurs arrangements aventureux.

Grace Lightman confirme donc, avec ce Silver Eater, que la prise de pouvoir des filles sur la musique est un phénomène mondial qui n'est pas près de s'arrêter. Car, si, au début des années 2000, on en était encore à recenser les filles compositeurs, elles sont aujourd'hui les nouvelles reines de la pop. En France, Jain, Christine And The Queens, Angèle ou Clara Luciani. Aux Etats-Unis Maggie Rogers, Natalie Prass ou Weyes Blood... Girl power !