Babeheaven

On a pu découvrir Babeheaven fin 2020 avec leur premier album Home For Now. La chanteuse Nancy Andersen et le guitariste Jamie Travis nous avaient laissé à l'époque un sentiment mitigé, brassant une bedroom pop et un trip-hop assez conventionnels.

Un an et demi plus tard, on ressent l'évolution du duo à travers ce Sink Into Me, plus éclectique et inspiré que son prédécesseur. Dès Heartbeat et The Hours, Babeheaven nous offrent des accents jazzy et une rythmique plus dynamique qu'à l'accoutumée. On aura même droit à du hip-hop, grâce à la présence du rappeur californien Navy Blue, sur un Make Me Wanna psyché et éthéré.


L'atout essentiel de Sink Into Me est l'apport de synthés dansants qui viennent parsemer le disque (Holding On, Make Me Wanna, Open Your Eyes), se mêlant parfaitement aux lignes de basse omniprésentes, aux accords de guitare envoutants (mention spéciale à la somptueuse chanson-titre) et à la voix toujours aussi suave de Nancy Andersen.

Même si l'on retombe dans les quelques travers du groupe (quelques couplets oubliables, une certaine répétitivité par moments), Sink Into Me reste un album que l'on écoute avec plaisir en cette fin d'hiver, nous embarquant dans un voyage intérieur à la fois mélancolique et réconfortant.