Angels Fight The City

Formés sur les cendres de Go Rimbaud, Angels Fight The City commencent depuis peu à attirer de nombreux regards. Ceux du public tout d'abord, mais aussi ceux de la presse, Rolling Stone ou Xfm en tête, et même de certains musiciens, Jonny Borrell n'hésitant pas à les présenter comme les futurs Pixies ! Ce même groupe que le quatuor présente comme une de ses influences majeures au coté de Sonic Youth, Joy Division ou The Velvet Underground.

Il est en effet évident à l'écoute de ce second EP auto produit que le groupe est bien plus inspiré par la musique américaine que l'anglaise, peut-être même un peu trop parfois tant les rapprochements avec les groupes suscités sont inévitables. L'alternance de la voix de Js Rafaeli avec celle de la bien nommée Diana de Cabarrus est une réussite indéniable sur Like A Dog, les quelques arpèges et riffs de guitare se chargeant de compléter le tableau à merveille.

Aucun des quatre morceaux présents ne se ressemble, le groupe jonglant avec véhémence entre la pop, le punk ou le blues. Mis sur orbite par une splendide introduction au piano puis porté par les envolées de guitare, The One I Wanted First est certainement le titre le plus réussi de cet EP. Comme son nom l'indique, Dead Flowers Blues sonne résolument... blues, et même si le groupe ne signe pas là son meilleur morceau, la preuve est faite qu’il possède plus d'une corde à son arc. Le disque n'aurait d'ailleurs pas été complet sans la traditionnelle ballade acoustique qu'est The Plot, sans grande originalité mais toujours efficace et reposante.

Très (trop ?) largement influencés par la scène américaine, Angels Fight The City réussissent petit à petit à se forger une identité propre, le charisme de chacun des membres de la formation y étant également pour beaucoup. Une chose est sûre, les présenter comme une des futures révélations de l'année 2005 ne semble pas être un très gros risque.