Derrière Piglet se cache l'irlandais Charlie Loane, et cet EP, propose, comme son nom l'indique, sept titres. Les thèmes abordés y sont particulièrement joyeux et primesautiers car le songwriter y évoque la santé mentale, les abus en tous genres et les problèmes d'identité sexuelle. Amateurs de Bézu, s'abstenir.
Musicalement, piglet propose du psychédélisme 2.0. Voix doublée quasi systématiquement, instruments semblant parfois passés au ralenti, avec notamment un saxophone surgissant de nulle part assez régulièrement... C'est un peu déroutant au premier abord, mais le fait que Charlie Loane ait pris le soin de composer avant tout des vraies chansons permet de raccrocher les wagons.
Alors clairement, il faut y revenir à plusieurs reprises pour bien appréhender la chose, quand bien même il s'agit d'un EP, donc d'une durée assez courte – vingt-six minutes au compteur. Exemple type, It Isn't Fair, qui commence assez calmement avant d'embrayer sur un final type MGMT. Même constat pour Discreet, qui pourtant ne dure qu'à peine deux minutes.
On retiendra surtout de ces sept morceaux l'excellent Dan's Note, mélancolique à souhait et rehaussé de chœurs féminins du meilleur aloi. Une petite demi-heure de bonne, voire très bonne musique, qui fait un peu oublier la traduction de l'avatar de Charlie Loane, « Piglet » signifiant en effet « porcelet ».