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Honeytrap

Follies In Great Cities

Honeytrap - Follies In Great Cities
Chronique Album
Date de sortie : 09.06.2008
Label : Tough Love Records
15
Rédigé par Jimprofit, le 17 juin 2008
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Une bonne année et demie après une seconde réalisation plutôt modeste où le groupe était toujours à la recherche de son identité, à savoir le dispensable The Naked Dancing EP et ses mélodies rétro à la cacophonie The Poguesque, Honeytrap se lance courageusement dans l’aventure du premier opus. Seul rescapé de la tentative précédente de la formation manquant sensiblement d’homogénéité et d’inspiration, Mussolini’s Son, sorte de grande chevauchée progressive aux forts relents de musique traditionnelle anglaise ou même irlandaise, sur fond de violons débridés à la Levellers, nous permet d’espérer une évolution notable, faite de réajustements judicieux, dans l’univers par trop foisonnant et dénué de sens du quatuor.

Las, l’introduction larmoyante aux intonations polyphoniques corses, façon I Muvrini, que représente Song For Nona est bien loin de nous rassurer même si son successeur, , propose une atmosphère plus aboutie, ainsi qu’une rythmique plus entraînante, bien que le chant reste détaché et déjanté, presque outre-tombal et que l’interprétation instrumentale reste totalement incohérente. Bref, si on s’engage plus avant dans l’écoute des neuf nouveaux titres que nous offre Honeytrap, c’est quasiment à reculons et à l’insu de notre plein gré. En effet, le pathétique Death Before The Silver Screen, inclassable car innommable, atteint des sommets d’indigence et les souffrances vocales du pauvre ère qui s’essaie dans des vocalises pitoyables, trahi par une batterie qui n’assure même pas un rythme régulier et une section de violons autant mornes que poussifs, sont même contagieuses au point que le souhait d’abréger notre calvaire nous effleure l’esprit. Mais nous ne sommes pas au bout de nos mauvaises surprises puisque la palme de la vacuité musicale revient à Healer qui oscille, pour notre plus grand effroi, entre choeurs de l’armée rouge pour le côté vodkalcoolisé et bourrée irlandaise façon version demo garage des Corrs.

Seule chanson à pouvoir sauver l’album du désastre intégral, , si elle ne fait pas montre d’une originalité hors pair, a au moins le mérite de proposer deux minutes cohérentes et harmonieuses. Et c’est finalement déjà pas mal dans le monde, non pas de brutes, que nous donne à découvrir Honeytrap, mais de vide intersidéral. Malheureusement pour l’auditeur, selon la formule empruntée au film Alien, dans l’espace, personne ne peut l’entendre crier…
tracklisting
    01. Song For Nona
  • 02. Great Firewall Of China
  • 03. Death Before The Silver Screen
  • 04. The Healer
  • 05. Get The Male Back
  • 06. Eleven
  • 07. Broken Violin
  • 08. Seven Years Dead On Ballard Down
  • 09. Mussolini's Son
  • 10. Ben
titres conseillés
    Get The Male Back
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