The Long Blondes

Quel est l'intérêt pour un groupe de sortir un album le jour où il annonce sa séparation ? Une facette commerciale qui n'a pas dû échapper à la maison de disques. Pour les fans et le groupe, voici peut-être une façon de clore ce chapitre musical.

Regroupant à la fois b-sides, démos et un inédit, Singles (oui ils ont pris le temps de faire un jeu de mots quand même), n'a pas un grand intérêt pour les fans de la première heure, d'autant plus que les décideurs ont omis de sélectionner Christmas Is Cancelled, que beaucoup considèrent comme l'un de leurs meilleurs titres.
Mais pour ceux qui ont été déçus par la production de Someone To Drive You Home, ils trouveront Singles plus à leur goût. Le son du disque est plus rugueux, très peu produit et l'on sent que le groupe s'amuse. Les démos se Someone To Drive You Home qui figurent sur cet album soulignent les instruments sans pour autant minimiser l'importance de la voix de Kate Jackson. Le côté dansant de titres comme Giddy Stratospheres ou Lust In The Movies est plus accentué que sur l'album. Ces titres sont plus proches des Long Blondes live que des Long Blondes en studio, ce qui est bon à entendre.
Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de mettre la main sur leurs premiers singles ou qui ont eu la flemme de chercher les mp3s, les joyaux de Singles sont les plus anciens titres des Long Blondes, comme Big Infatuation, Darts et Autonomy Boy. Ces titres sont l'essence même de ce que le groupe représente : un morceau d'Angleterre marqué par une jeunesse un peu perdue et des influences présentes mais contrôlées.

Le seul titre inédit de l'album, Peterborough, se révèle sympathique à l'écoute, mais n'apporte rien par rapport aux autres titres. Il aurait été préférable d'ajouter une composition plus récenet pour montrer l'évolution du groupe, mais peut être qu'en préparant Singles, le groupe savait déjà qu'il allait se séparer et voulait montrer, une dernière fois, le meilleur de lui-même.