Captain

Hazelville est un album planqué dans les années 80, à l'époque où la new wave n'était déjà plus si "new" et que les gothiques mainstream de The Mission viraient pop hippie. La production de Trevor Horn (Buggles, Frankie Goes To Holywood, Art of Noise) n'y est sans doute pas pour rien. Le disque est tellement daté que lorsque le groupe chante Western High, on aurait presque l'impression qu'il parle du rideau de fer.

Ce premier album est un disque très ancré dans la culture populaire anglaise, pas celle qui s'exporte sous l'étiquette brit pop, mais celle qui fait localement un « carton », l'équivalent de leur variété française. Peut-être encore la faute de Trevor, à trop mixer, les légumes tournent à la soupe.

Le quintet a néanmoins sa part de responsabilité dans ce naufrage, car dans ces chansons on ne trouve jamais celles qui devraient faire office de tube. Summer Rain sauve un peu les meubles. La chanson est fragile, les deux voix (un gars, une fille, comme à la TV) se répondent en toute simplicité et le titre est d'actualité : aujourd'hui 20 août, il a plu.