Friendly Fires

Les bidouilleurs pop et dansants de Friendly Fires reviennent avec un second album. Ce qui devait être une bonne nouvelle, ce qui aurait pu être les prémices d’un été qui est déjà annoncé comme chaud, ce qui aurait pu gentiment être la nouvelle bande son pyromane des dancefloors, n’est en fait qu’une grosse déception.

Cet album collectionne les superlatifs : trop produit, trop disco, trop excité mais franchement pas excitant. Le rythme enlevé et la voix enjouée se veulent entraînants, mais ils sont tout simplement horripilants à force de vouloir trop en faire.
La production rappelle le pire des années 80s, les mix qui n’en finissent pas, les costumes blanc trop grands, les chaussettes fluorescentes, les groupes à tignasses et à minettes. Quel intérêt de sortir cet album au moment où Duran Duran revient avec son premier album réussi en quinze ans et où George Michael part en tournée avec un orchestre symphonique ?

Alors que le groupe avait sorti un premier album dansant et sophistiqué avec un style bien à lui, sur Pala, il semble s’être perdu dans plusieurs directions et Ed McFarlane, le chanteur, s’essaie à différent style de dance 80s. On pense là encore à Duran Duran sur Live Those Days Tonight, George Michael sur Hurting et même les Bee Gees sur Running Away le bien nommé qui donne effectivement envie de fuir avec une voix suraiguë et des clochettes dans la rythmique.

Le groupe nominé pour un Mercury Prize et aux Brit Awards il y a deux ans démontre ici qu’il possède le sens de la mélodie et des boucles pas évidentes qui tombent juste. Gageons donc que Pala n'est qu'une erreur de production d’un groupe momentanément égaré. Des morceaux moins ampoulés tels que Show Me Lights et Pull Me Back To Earth en attestent, prouvant d’ailleurs que les membres de l'ancien trio de hardcore possèdent indéniablement des capacités de songwriters pop.