Kissy Sell Out

Célèbre DJ de la BBC Radio 1, Thomas Bisdee revient avec un second album sous le nom de Kissy Sell Out, aussi rétro et médiocre que son prédécesseur.

Originaire de l'Essex, l’anglais a fait des études de design graphique puis est devenu producteur et a mixé pour de nombreux artistes (Calvin Harris, Mark Ronson, Chromeo et même Gwen Stefani), avant de sortir son premier album, Youth, en 2009. Deux ans après, Kissy Sell Out n’a rien appris de ses erreurs et nous inflige son electro qui peut rapidement passer du bon au très mauvais.

Le très mauvais ne vient cependant pas toujours des synthés dansants du musicien. Sont en effet conviés à la défaite des certains Oh Snap !. Si je voulais faire mon boulot correctement, je pourrais aller sur leur Myspace, écouter leurs chansons, devenir leur plus grand follower et tout connaître de leur formidable vie. Mais non, aucune envie, Vraiment.
Entre la présence du grand MC Cobra, le son eighties et les voix vocodées façon The Go! Team, il n’y a certes pas grand-chose à sauver dans Turn It On. En revanche, sans son refrain réellement indigeste et le flow inintéressant du monsieur qui se cache – et on le comprend – derrière Oh Snap !, Homesick aurait pu constituer un instrumental sympathique. Dommage.
Car Wild Romance possède indéniablement des idées mélodiques. De Little Angel à la chanson titre, en passant par le duo réussi Alison/Redrinkulous, Kissy Sell Out peut parfois créer la surprise et offrir un mariage entre danse et pop intéressant, même original. Hélas, une bonne moitié des titres est massacrée par un aspect eighties fortement marqué, sombrant le tout dans un abysse cheap comme le DJ a su si miraculeusement le faire sur son premier disque.

Kissy Sell Out est donc le groupe parfait pour une soirée en discothèque, où la musique n’est finalement qu’un prétexte, un fond sonore. Pour quiconque est là pour danser, Wild Romance remplit honnêtement son job. Pour apprécier de la musique, les nouveaux albums de Fink et Dananananaykroyd sortent cette semaine.