Chronique Album
Date de sortie : 19.09.2011
Label : 679
Rédigé par
Johan, le 3 octobre 2011
The Rifles ont subi des modifications ces derniers mois, dont notamment le départ de Rob Pyne et Grant Marsh, respectivement bassiste et batteur du groupe. Remplacés par leurs amis de longue date Lee Burgess et Kenton Shinn, c’est avec une nouvelle formation que réapparaissent The Rifles puisque vient s’ajouter un autre membre, Dean Mumford, aux claviers.
Désormais à cinq, le groupe londonien sort un troisième album dans la lignée des précédents, mais sans l’originalité et la variété qui caractérisaient les fabuleux No Love Lost et Great Escape. Les nombreux instruments, du piano au violon en passant par l’harmonica, sont toujours de la partie et le chant de Joel Stoker se fait toujours aussi plaisant. Seule l’inspiration a hélas quelque peu déserté les lieux.
Parvenant tout de même encore à composer des chansons entraînantes, The Rifles mitraillent riffs de guitare et coups de batterie déchaînés entre les chœurs et les hand-claps. Plus assagis que par le passé, ces nouveaux titres rock sonnent trop comme beaucoup d’autres groupes anglais pour pleinement satisfaire le fan incontestable de The Rifles. Sweetest Thing, sans son refrain pop mielleux, aurait pu être l’hymne de ce Freedom Run tandis que Love Is A Key pompe toute l’électricité de leur studio pour un résultat plus que probant.
Loin d’être présente, cette électricité cède essentiellement sa place à une pop un peu trop souvent gentillette. Long Walk Back et ses airs de GoodBooks laisse sur sa faim, le single Tangled Up In Love ne serait rien sans son déferlement d’instruments et le doublé Coming Home/I Get Low est planqué entre deux des meilleurs titres de l’album, à savoir Nothing Matters et Little Boy Blue (Human Needs).
C’est finalement quand ils ralentissent complètement le tempo que The Rifles redeviennent intéressants. La folk d’Everline est la première vraie surprise de Freedom Run, avant que Falling et surtout Nothing Matters ne viennent confirmer que The Rifles ne sont bons que dans une des deux extrémités : le rock explosif ou la folk sobre et intense. Les parodies de Death Cab For Cutie et autres groupes pop pour midinettes ne sont pas acceptables quand on se nomme The Rifles...