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Department M

Deep Control

Department M - Deep Control
Chronique Album
Date de sortie : 18.03.2016
Label : Hide & Seek Records
3
Rédigé par Pierre-Arnaud Jonard, le 13 mars 2016
Le nouveau projet d'Owen Brinley, ex-leader des Grammatics, est dans une veine totalement différente de celle de son ancien groupe. Department M propose une pop électro soignée loin du son indie anglais.

Après un premier EP sorti en 2013, Department M sort son premier album Deep Control sur Hide and Seek Records, label indépendant basé à Leeds. Un album étrange car l'on pourrait être tenté de n'écouter que les premiers titres et se dire qu'avec cette pop électronique déjà maintes fois entendue, Deep Control n'est pas un très bon disque. Bad Formulae, le premier titre du disque, révèle ainsi très peu d'intérêt avec ses vocaux répétitifs et ses synthés trop simplistes, Bleak Technique ne relève pas le niveau avec un son et des choeurs à la ABC 80's.

Il serait cependant dommage d'arrêter l'écoute après ces premiers titres décevants, le reste du disque s'avérant passionnant. Les choses sérieuses débutent avec Kill My Supersition, excellent morceau à l'atmosphère étrange et oppressante agrémentée de superbes vocaux féminins. Le beat martial et les nappes new wave qui enveloppent le morceau fascinent et intriguent. Street Class est tout aussi intéressant, petite mélopée pop sur laquelle la voix d'Owen Brinley avec son falsetto émotionnel fait merveille. Air Exchange est encore supérieur. Premier titre véritablement dansant du disque, ce dernier est porté par de délicieux vocaux féminins très poppy qui évoque Saint Etienne et se révèle comme le premier grand moment du disque.

L'instrumental Blind Summit évoque le Bowie berlinois, période Low. Un instrumental atmosphérique, sombre et torturé. Une composition de grande classe. Deep Control Pt. 2 débute comme une ballade avec de superbes notes de piano sur lesquelles se pose parfaitement la voix d'Owen Brinley avant de partir dans des guitares à la Robert Fripp qui évoquent de nouveau Bowie mais cette fois celui de Scary Monsters. Ce titre est un autre grand moment du disque, peut être son sommet.
Linear est digne des premiers Depeche Mode avec ce son de synthé très marqué 80's et la voix de Owen très proche de celle de Dave Gahan. Compulsion finit superbement l'album. Un long et beau morceau très pop dans son esprit mais agrémenté de boucles électro qui lui apportent une étrangeté du meilleur aloi. Le côté répétitif qui ennuyait dans Bad Formulae devient ici un atout.

Deep Control est un objet étrange, un disque qui alterne le moins bon comme le meilleur mais ne peut laisser indifférent. C'est un album qui a une âme et par les temps qui courent, cela représente déjà quelque chose de précieux. Un disque déroutant mais envoûtant.
tracklisting
    01. Deep Control Pt.1
  • 02. Bad Formulae
  • 03. Bleak Technique
  • 04. Kill My Superstition
  • 05. Stress Class
  • 06. Air Exchange
  • 07. Blind Summit
  • 08. Surreal Life
  • 09. Deep Control Pt.2
  • 10. Jazz Collapse
  • 11. Linear
  • 12. Compulsion
titres conseillés
    Kill My Supersition - Air Exchange - Blind Summit - Deep Control Pt. 2
notes des lecteurs