Los Bitchos

Disons-le d'entrée : Let The Festivities Begin! est le disque qu'il vous manquait en ce début d'année. Mix bondissant de Khruangbin, Clinic et Allah-Las, brassant jangle pop californienne, cumbia d'Amérique du sud ou encore psych rock turc, ce premier album du quatuor basé à Londres est une véritable bouffée d'air frais, inattendu et inspiré de bout en bout.


À l'image de sa musique aux influences nombreuses, Los Bitchos est un groupe cosmopolite, embrassant l'Australie (la guitariste Serra Petale), la Suède (la bassiste Josefine Jonsson), l'Uruguay (la keytariste Agustina Ruiz) et, enfin, l'Angleterre (la batteuse Nic Crawshaw).
Après s'être rencontrées à Londres il y a quelques années, les quatre musiciennes ont été rapidement repérées par Alex Kapranos (Franz Ferdinand), devenu leur producteur actuel, et ont notamment tourné ces trois dernières années aux côtés de Mac DeMarco, Ty Segall et des Black Lips.


Los Bitchos nous ont introduit à cet album il y a quatre mois avec Las Panteras, composition tubesque à la progression détonante, passant de riffs de guitare catchy à du disco endiablé qui s’empare de notre corps pendant une minute et trente secondes, puis il y a deux mois avec Good To Go!, plage surf rock portée par des handclaps et des mélodies ensoleillées.

Chaque titre de ce Let The Festivities Begin! donne véritablement envie de danser, des groovy The Link Is About To Die et Pista (Fresh Start) à Tripping At A Party et son rythme effréné, en passant par les intonations psychédéliques de FFS ou encore les accents ska de Tropico.


Comme pour nous prouver une dernière fois que Let The Festivities Begin! n’est pas un disque comme les autres, Los Bitchos concluent cette folle épopée instrumentale sur Lindsay Goes To Mykonos, morceau de punk chaotique aux dernières secondes venant nous prendre à revers une toute dernière fois.

Les quatre musiciennes de Los Bitchos ont ainsi réussi un fait rare : parvenir à créer un premier album à l’identité musicale fortement marquée, à la fois éparpillé et pourtant si cohérent. On n’a qu’une seule envie après avoir fini d’écouter Let The Festivities Begin! : se le repasser en boucle encore et encore pour y déceler de nouveaux arrangements, de nouvelles mélodies, de nouveaux instruments à côté desquels on serait passé. Et c’est aussi là la marque d’un grand album.