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Los Bitchos

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 4 février 2022

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Les Londoniennes de Los Bitchos sortent aujourd'hui leur premier album, Let The Festivities Begin!. Un disque fun, positif, énergique qui mélange avec réussite cumbia et pop, rock psyché et surf music. Rencontre avec des filles talentueuses et extrêmement sympathiques.

Comment est venue l'idée de faire un groupe instrumental ?

Nous avons essayé de chanter mais ça ne marchait pas. Nous étions qui plus est inspirées par des groupes instrumentaux. Nous nous sommes dit que cette formule pouvait fonctionner aussi pour nous.

Vous n'aimez pas le chant ? C'est commun dans le post-rock mais pas trop dans votre style...

Certaines d'entre nous ont fait partie de groupes punk donc nous aimons hurler. Chanter, c'est autre chose. Il y a quelques parties vocales dans le disque même si ce n'est pas vraiment du chant.

Est-ce aussi parce que vous êtes branchées surf music que vous vouliez être un groupe instrumental ?

En partie... C'est vrai que nous adorons la surf music, Dick Dale et tout ce genre de choses.

Vous êtes de différentes nationalités dans le groupe. Est-ce pour cela que votre musique est si métissée ?

Tout à fait. Cela joue forcément...

Vous aimez Altin Gün, j'imagine ?

Oui, nous les aimons beaucoup. Ils sont incroyables. Nous avons d'ailleurs fait une reprise avec eux (ndlr : Erkilet Güzeli).

En écoutant votre disque, je me suis dit que votre musique serait parfaite pour la bande originale d'un film de Quentin Tarantino...

Oh, merci. C'est notre rêve. Nous voulons absolument que Tarantino prenne l'un de nos titres pour l'un de ses films. Il faut qu'il lise toutes nos interviews et qu'il fasse ça. Nous croisons les doigts.

L'album vos contient vos deux premiers singles. Même s'ils datent maintenant de deux ans, c'était important de les mettre sur le disque ?

Tout à fait. Nous les avons retravaillés pour l'album.

Après seulement deux singles, vous étiez hype, mais vous n'avez pas eu l'air stressées par l'enregistrement d'un album...

C'est vrai. Le seul stress, c'était la situation, avec le COVID-19. Cela a créé une frustration parce que le disque aurait dû sortir plus tôt.

Durant cette période votre live session sur Internet a été vue à de nombreuses reprises...

Oui, cela a été incroyable. Nous ne pensions pas que ce serait autant vu. C'est allé au-delà de nos espérances.

Votre disque est très positif malgré la situation que nous vivons depuis un moment maintenant. La crise sanitaire ne vous a pas angoissées ?

Pas du tout. Le Monde a toujours été compliqué de toutes façons. L'album, de plus, a été écrit en majeure partie avant le Brexit et le COVID-19. Nous l'avons enregistré une semaine avant le premier confinement. Nous en avons repoussé la sortie car nous ne pouvions pas tourner l'an dernier.

Vous n'étiez pas trop frustrées de ne pas pouvoir jouer live ?

Si, terriblement. Heureusement nous avons rejoué en septembre dernier. C'était tellement cool de pouvoir donner à nouveau des concerts...

C'est votre membre latino-américaine qui vous a donné le goût de la cumbia ?

Oui, même si elle aime aussi le punk, les Ramones notamment. Nous sommes toutes fans de cumbia dans le groupe. Nous aimons tous les styles de musique, de la cumbia à la surf music en passant par le psychédélisme et le punk.

Votre album est un disque pour faire la fête...

Oui (rires). Un disque de « party ».

Comment avez-vous signé avec City Slang ?

Ils ont aimé notre musique. Ils étaient hyper cools. C'est un super label.

Et comment Alex Kapranos de Franz Ferdinand en est venu à produire votre album ?

Il nous a vues jouer à Londres et il a accroché sur notre musique. Il nous a amené toute son expérience. C'est un génie. Nous adorons sa façon de travailler. Il venait nous voir en répétitions, était hyper attentif à ce que nous jouions, faisions.

Votre album est fun mais avec un vrai souci du détail. Fun avec une recherche de la perfection... Oh, merci !

Cela a été une surprise pour le groupe que d'être à l'affiche de Rock en Seine ?

Clairement. Encore aujourd'hui, en voyant l'affiche, nous nous pinçons pour y croire. Être sur la même affiche que Nick Cave ou les Artic Monkeys que nous adorons, c'est incroyable. Nous jouerons dans d'autres événements cet été comme le Primavera Sound Festival par exemple.