Georgia

Le second album de l'Anglaise Georgia, Seeking Thrills, sorti en 2020, avait été une bien belle réussite et l'on attendait avec une certaine impatience la suite.

Son successeur, c'est rien de le dire, ne déçoit pas et lui est bien supérieur. Peut-être parce que Georgia après avoir enregistré ses deux premiers albums seule passe pour ce nouvel opus à une production plus ambitieuse. La britannique s'est en effet envolée pour Los Angeles afin de travailler avec le producteur Rostam connu notamment pour ses succès avec HAIM ou Clairo. Et à l'écoute de ce disque on sent à quel point la connexion entre les deux a fonctionné. Rostam a, qui plus est, probablement donné plus de cohérence à l'univers musical de Georgia. Car Seeking Thrills était certes un très bon disque, mais il partait un peu dans tous les sens. Ici on n'évolue que dans un seul registre musical : la pop dance. Cela lui donne une plus grande unité de ton et fait que, titre après titre, on se laisse happer par cet album.

Si le disque n'évolue que dans un seul registre musical, on ne s'ennuie cependant pas une seule seconde à son écoute tant la production est brillante et les morceaux enthousiasmants. Euphoric trouve l'équilibre parfait entre pop à écouter chez soi et musique faite pour faire trembler le dancefloor. Entre pop 80s et house 90s, Georgia ne choisit pas et elle a bien raison. De It's Euphoric qui ouvre l'écoute à la jolie ballade So What qui la conclut, cet opus nous fait voyager et se sentir bien.
Euphoric est un disque profondément optimiste qui rend l'auditeur joyeux. Il y a une certaine mélancolie qui émane de cet album qui n'est pas toujours l'apanage des disques pop dance. Il pourrait être l'un des énièmes disques du genre à la mode mais il est bien plus que cela. A l'écoute de titres comme It's Euphoric ou All Night on se sent dans un état il faut bien le dire euphorique, preuve que le titre de l'album est tout sauf démérité. Et à l'écoute d'autres compositions comme Moutain Song, Live Like We're Dancing Part II, The Dream, ou So What on est touché par l'extrême sensibilité qui émane de ces morceaux.

Georgia réussit avec Euphoric à faire ce qu'un Prince savait si bien faire dans les années 80 : un album qui peut plaire au plus grand nombre mais avec une audace certaine et un charme indéniable.