Georgia

C'est la première fois que tu co-produis l'un de tes disques. J'imagine que cela a changé ta façon de composer ?

Absolument. J'avais commencé à faire de la production mais seule dans mon studio. Là, je voulais le faire à un autre niveau. J'arrivais avec des idées que j'échangeais avec Rostam sur Instagram. Cela s'est fait de manière très naturelle et organique.

Souvent c'est l'artiste qui demande à travailler avec tel ou tel producteur, là c'est lui qui est venu vers toi...

Tout à fait. Il est ami avec l'un de mes amis. Il a dit qu'il aimait ma voix si anglaise. Il m'a envoyé un message. Je l'ai rencontré à Los Angeles où j'avais quelques jours off durant une tournée. On est allés à son studio et on a commencé à travailler ensemble. Il était hyper ouvert. Je lui ai dit vouloir faire tout l'album avec lui et il a accepté. C'était hyper inspirant de bosser avec lui.

C'est un disque très positif, je trouve...

Tu as raison. Je voulais créer un disque optimiste. On sortait de la pandémie lorsqu'on l'a fait. Il y a de la beauté dans le monde et je voulais faire ressortir cela. J'aime beaucoup la musique produite à Los Angeles, je peux aimer le gris et l'industriel mais là j'étais dans un mood optimiste.

La vibe est effectivement très joyeuse !

Avec Rostam nous avons parlé de la vie, de la politique, de la société avant d'enregistrer. Cela a amené une émotion que nous n'aurions pas eue si nous avions enregistré de suite.

La moitié du disque est très club...

Mon disque précédent était déjà comme cela. J'avais moins ça en tête pour celui-là. J'ai quand même écouté beaucoup d'électro pour ce disque, comme Discovery de Daft Punk. J'aime beaucoup certains groupes de la fin des 80's début 90's comme 808 state ou Orbital qui avaient un côté pop et pas seulement club.

Tu as trouvé la bonne balance entre pop et dance avec des titres au format pop...

Absolument. C'est totalement intentionnel d'avoir produit des morceaux courts. Les nouvelles générations aiment heureusement ou malheureusement, je ne sais pas, les formats courts. J'avais ça en tête. J'aurais pu même ne sortir que sept, huit morceaux mais le label voulait qu'il y en ait plus.

All Night sonne très Daft Punk...

C'est vrai. Rostam trouvait que ça sonnait Daft Punk avec un soupçon de Prince et de Hall And Oates. La structure du morceau est étrange. Ma voix peut rappeler celle de One More Time de Daft Punk sur ce titre.

Le disque est très cohérent, débutant par un titre catchy comme It's Euphoric et se terminant par une ballade comme So What...

Oui, c'était intentionnel. Rostam voit parfaitement comment un disque doit être construit. C'est un génie. Il a une vision d'ensemble pour un album.

J'imagine qu'en travaillant avec lui tu as beaucoup appris sur le travail de production ?

A 100% ! C'est ce qu'il y a de bien dans cette industrie, même quand l'expérience n'est pas bonne, tu apprends plein de choses. Rostam est un très bon producteur et aussi un excellent songwriter.

Même si la production est parfaite c'est quand même la musique qui importe le plus. Ce n'est pas seulement un album de producteurs...

C'est vrai. Nous avons passé des semaines sur chaque morceau. Je me suis concentrée à fond sur les paroles, j'ai énormément travaillé là-dessus.

Tu as collaboré avec de nombreux artistes ces dernières années. Cela t'a enrichi ?

Tout à fait. Cela m'a appris à être libre artistiquement. Partager avec d'autres est aussi quelque chose de très important pour moi.

L'album sort en juillet. C'est le moment idéal pour ce disque qui sonne comme un parfait album d'été...

Avant de sortir ce disque, j'écoutais plein de musique notamment Motown. Cela manque à la pop d'aujourd'hui. Celle-ci suit trop les modes. J'aime le mood des disques Motown. Euphoric un disque d'été, c'est vrai, même s'il a été fait à Noël.

Tu feras des festivals cet été ?

Quelques-uns comme Leeds et Reading. C'est cool car c'est toujours fun d'y jouer. Je travaille actuellement sur un nouveau live-show.