Elle s'annonçait déjà belle sur le papier, cette soirée Domino Records/Double Six. A l'affiche de ce lundi de septembre, deux jeunes et prometteurs artistes, Georgia et Petite Noir, venus défendre sur la scène du Badaboum leurs premiers albums respectifs devant un public rapidement conquis.
C'est
Georgia qui est chargée d'ouvrir le bal sur les coups de 20h30. Accompagnée d'une composition scénique peu commune, reposant uniquement sur deux synthés et deux batteries, la jeune anglaise à l'énergie débordante pourra se targuer d'avoir tiré le parisien maussade de sa léthargie de début de semaine. Débutant son set avec
Hard Like This et
Be Ache, la multi-instrumentaliste choisit de prendre place derrière son instrument de prédilection, la batterie. On découvre rapidement une artiste impressionnante de dynamisme, presque effrontée, faisant sans-cesse des allers-retours entre son siège et le devant de scène afin d'interpeller un public qui commence déjà à remuer. Alors qu'elle enchaîne sur
Kombine et
Nothing Solutions, les premiers rangs se lancent dans une danse endiablée. Quant à la présence de ces double instruments, elle se révèle être un atout indéniable et devrait enchanter ceux qui avaient pu trouver son album lisse, le live conférant à Georgia une puissance et un relief encore inédits. Ce n'est d'ailleurs pas le final de ce set endiablé sur l'excellente
Move Systems qui contredira cette impression, l'artiste se retirant après une petite demi-heure de set sous les applaudissements d'un Badaboum unanime.
Vient en effet l'heure du set dont tout le monde parle depuis le début de la soirée. Un autre multi-instrumentaliste tout aussi talentueux, dont les sonorités semblent venues d'ailleurs. Élevé entre le post-punk anglais et les rythmes sud-africains, Yannick Ilunga, alias
Petite Noir, compte déjà de nombreux adeptes dans la salle à en croire les bruits de couloir. Son arrivée sur scène sur
Best suscite déjà une salve d'applaudissements dont l'intensité ne fera qu'augmenter tout au long du set. Le bruxellois d'origine défend avec ferveur les morceaux de son premier album,
La Vie Est Belle, accompagné de sa guitare et de ses quatre musiciens.
Il délivre une performance vocale saisissante, toute en nuances, et impressionne par un charisme et une présence singulière. Tenant son audience en haleine, la faisant danser, l'artiste est présent sur tous les fronts et apparaît exceller dans tous les registres.
Peu loquace en début de set, il fera finalement reprendre
Down en chœur par toute la salle - avant de revenir pour un dernier
Till We Ghosts et un dernier au revoir, sur lequel plane, déjà, la promesse de se revoir au plus vite.