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Notre sélection pour le Dour Festival 2012

Dossier réalisé par Maxime Delcourt le 30 mai 2012

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Pour sa 24ème édition, le Dour Festival a décidé de frapper fort, très fort. Avec plus de 200 groupes à l’affiche, entre pointures et jeunes pousses, le festival belge risque une nouvelle fois de faire passer nos festivals français pour les dindons de la farce.

Une édition 2012 que nous vous proposons de découvrir dès maintenant avec une sélection de vingt artistes, cinq par jour, sélectionnés par nos soins.


JEUDI 12 JUILLET

FRANZ FERDINAND
Est-il encore utile de présenter Franz Ferdinand après tant de succès ? Oui, sinon on ne le ferait pas. Et puis, il fallait bien cela pour fêter leur retour sur scène. Deux ans après Tonight : Franz Ferdinand, troisième album électrique et fêtard, les écossais sont prêts à défier quiconque s’opposera à leurs tubes expéditifs et juvéniles.




JUVENILES
Juvéniles, justement. Le plus anglo-saxon des groupes d’électro-pop français possède un bel avenir devant lui. On ne parle que d’eux, on ne voit qu’eux et surtout on ne veut qu’eux. Cool et furieusement amoureux des eighties, Juveniles parlent une pop anglaise, mais pas comme une vache espagnole. La Haçienda aurait été ravie de les accueillir.




GREAT MOUNTAIN FIRE
Encore peu connu en France, ce quintet belge a déjà conquis son pays natal avec un premier album, Canopy, décomplexé et inventif. Il suffira pourtant d’une écoute pour ressortir shorts, sandales et lunettes de soleil. Passé l’été, si quelqu’un ne voit pas en eux l’un des groupes de demain, qu’il se manifeste.




LA FEMME
Venus de Paris et de Navarre, ces jeunes français sont prêts à changer notre conception du live. Leur dégaine, leur look, leur style et leur méthode donnent des boutons à une industrie musicale avare. Libre d’esprit, leur surf-music rappelle déjà les plus grandes heures de la pop française. A coup sûr, 2012 est l’année de La Femme.




MICKEY MOONLIGHT
Il y a un peu moins d’un an, DJ Medhi disparaissait. Depuis ce tragique accident, certaines sorties ont permis au label Ed Banger de se remettre sur le bon chemin. Parmi elles, And The Time Axis Manipulation Corporation de Mickey Moonlight fait office de cure de jouvence. Accompagné par toute la clique parisienne, l’anglais n’hésitera pas à perturber vos sens, entre contemplation et fête.





VENDREDI 13 JUILLET

SPEECH DEBELLE
Le rap conscient et politiquement engagé existe encore. On ne sait pas s’il résiste encore et toujours à un envahisseur, mais avec Speech Debelle, il est plus percutant et efficace que jamais. Après The Streets, l’Angleterre s’est définitivement trouvée une nouvelle icône issue de l’underground. L’avenir passe par elle.




BATTLES
Groupe aux mille et une faces et aux multiples interrogations, Battles tentera à Dour d’asseoir définitivement son règne sur la scène électro-rock expérimentale. Même si de très bons remixes de leur dernier album viennent de sortir, seuls ces anglais semblent capables de transcender une musique qu’ils manipulent depuis plus de dix ans. Battles, ou comment rendre nommable l’incroyable.




FANFARLO
Inspirés par Baudelaire, ces anglais font rimer la grisaille de la Grande-Bretagne avec la douceur des montagnes. Si on les rapproche aisément de Beirut ou d’Arcade Fire, rappelons qu’en mélangeant à merveille folk grandiose, pop atmosphérique et rock criard, Fanfarlo se définit avant tout par lui-même. Préparez-vous au grand voyage.




MOUNT KIMBIE
C’est un fait, le UK garage se porte très bien depuis quelques années. En fiers représentants de cette nouvelle vague du mouvement, Mount Kimbie seront attendus au tournant pour cette 24ème édition. On ne se fait pas trop de souci, le talent et la créativité sont de leur côté.




JAMES BLAKE
Choix peu étonnant, mais ce concert est à ne pas manquer. Oubliez tout ce que vous savez sur James Blake et ne conservez que sa science du mix. Il vous faudra au moins ça pour vous préparez à la déflagration sonore et aux infra-basses qui tabassent de ce prodige des platines. Au point de créer une autre idée de l’expérience sonore ? Oui, et tellement d’autres choses.





SAMEDI 14 JUILLET

THE BOTS
En France, nous avons les BB Brunes, en Amérique, ils ont The Bots. En une phrase et une comparaison, le faussé culturel qui sépare ces deux pays est défini. Âgés de 13 et 18 ans, les deux californiens, sortes de Black Keys en couches culottes, auront pour mission de prouver qu’ils ne sont pas un simple buzz monté de toute pièce par la presse américaine.




SPECTOR
Leur premier album ne sortira qu’un mois après leur passage en terres belges, mais Spector ont déjà toutes les armes de leur côté et toutes les mélodies stroskiennes dans la tête pour conquérir quiconque les rencontrera. Avec un nom pareil, inutile de vous dire que leur concert risque d’être un immense mur du son.




POLIÇA
Est-ce parce que Bon Iver et Jay-Z en sont fans que l’on parle beaucoup de ce groupe américain ? Honnêtement, non ! C’est surtout parce que ce nouveau phénomène pop construit avec une aisance rare les tubes de demain sur lesquels on ne saurait mettre des noms. On vous prévient, une fois ces compositions en tête, elles risquent de fort de s’agripper à votre esprit pour ne plus jamais le lâcher.




FRANÇOIS & THE ATLAS MOUNTAINS
Parce qu’au milieu du carcan rock/hip-hop/électro propre à Dour, un peu de douceur ne fera pas de mal. Parce que les compostions de Frànçois, le français, sont autant d’occasion de purifier l’air qu’on respire. Parce qu’innocemment il nous promet un aller-retour direct entre l’occident et l’Afrique, Frànçois & The Atlas Mountains est à ne pas rater.




BRNS
Il y a de ça un an, WU LYF filaient un grand coup de pompe à l’industrie musicale avec un rock crépusculaire et mystique. Moins anticonformiste que les mancuniens, ces jeunes Bruxellois ont pourtant tout pour suivre le même parcours. Découverts récemment en première partie de Django Django, les îles britanniques semblent de plus en plus proches. Il sera difficile de passer à côté.





DIMANCHE 15 JUILLET

SWITCH
Producteur, compositeur, remixeur et membre de Major Lazer avec Diplo : on ne peut décemment pas s’arrêter à une telle définition. Switch c’est l’impertinence, l’imprévisibilité, le maître de cérémonie lorsque nos valeurs s’effacent pour laisser place à une énorme orgie de sons, de fêtes et d’alcools. Son passage à Dour annonce une reprise de travail plus que difficile.




GIVERS
On ne sait pas ce que Vampire Weekend et Animal Collective ont pu faire ensemble, mais avec une bande de fanfaron comme Givers, on se pose sérieusement la question. Dignes héritiers des deux mastodontes américains, en témoigne l’irrésistible Up Up Up, les californiens risquent bien d’amener une grosse dose de soleil dans leurs bagages. Ça tombe bien, c’est ce qu’on attend d’eux.




Team Me
Nouveau combo venu du Grand Nord, Team Me risque bien de rendre complétement gaga quiconque laissera leur indie-pop psychédélique et radieuse s’exprimer. C’est sûr, les norvégiens ne connaissent pas la crise. Ou alors, ils ont en tellement conscience qu’ils ont décidé de redonner le moral au monde entier. On en est ravi.




CHAIRLIFT
Un jour ou l’autre, il faudra bien accepter que la musique de Chairlift ne se limite pas à un spot publicitaire pour iPod. Un pied ancré dans les eighties, la bande de Caroline Polachek est revenue très fort cette année avec un deuxième album ambitieux et euphorisant. Après une tournée française amplement convaincante, une obsession : les revoir. Vivement le 15 juillet donc !




BAXTER DURY
Comme celles de son père, les mélodies parfaitement névrosées et entêtantes de Baxter Dury s’écoutent en boucle. Ce n’est pas Happy Soup, dernier album en date, qui nous fera perdre cette addiction. Parmi les derniers annoncés pour cette édition 2012, l’anglais n’en reste pas moins l’une des excellentes têtes d’affiches.