Richard Ashcroft

A chaque sortie d'un nouvel album solo de Richard Ashcroft, une seule et unique question se pose irrémédiablement : y a-t-il une vie après The Verve ? En effet, loin d'être convaincant sur disque, le songwriter prouve régulièrement en live, à l'image de sa prestation parisienne, son aisance pour la scène.

En pleine période de promotion pour Keys To The World, le bon Richard faisait escale à Paris ce mardi pour un concert privé de la radio RTL2 devant une petite cinquantaine d'heureux élus. Vétu tel une rock star (veste en cuir, lunettes teintées...), décontracté et accompagné par pas moins de cinq musiciens, du guitariste au batteur en passant par un saxophoniste, celui-ci n'a pas manqué son come-back français en offrant un set très réussi d'une cinquantaine de minutes.

Priorité était logiquement faite aux compositions tirées de son dernier opus : indigestes en version studio, Keys To The World, Why Not Nothing ou Break The Night With Colour gagnent tout autant en puissance qu'elles perdent en lourdeur, tandis que Words Just Get In The Way et le superbe Sweet Brother Malcolm, joué dans une version semi acoustique, restent après coup comme les meilleurs moments du show.

Pressé par la contrainte horaire, Richard Ashcroft boucle son excellente prestation de la plus belle des manières avec une version métamorphosée et électrifiée du mythique Bitter Sweet Symphony. Une idée judicieuse pour achever de convaincre les septiques : quoi de mieux qu'un bon vieux classique pour se rappeler au bon souvenir des fans ?