Mogwai

Après dix années de carrière ponctuées de nombreux succès, Mogwai se voyaient offrir hier soir la chance de se produire pour la première fois sur la scène du mythique Olympia parisien. A concert exceptionnel, moyens exceptionnels : dissimulée dans un premier temps derrière un drap blanc, une gigantesque structure métallique représente le logo de Young Team. A cela s'ajoute un imposant dispositif visuel mis en place à travers de nombreux spots disséminés aux quatre coins de la scène. De quoi émerveiller tous les sens des fans entassés dans un Olympia bien garni.

Désormais tenus de respecter les lois régissant le volume sonore des spectacles, les cinq écossais débutent leur prestation en délicatesse avec l'inattendu Xmas Steps et Friend Of The Night. Toujours aussi peu démonstratifs, Stuart Braithwaite et ses acolytes font preuve d'une technique toujours aussi irréprochable, ajustant constamment leurs instruments afin d'obtenir un rendu auditif parfait.
Minute après minute, chanson après chanson, Mogwai (et le volume sonore) montent en puissance. Travel Is Dangerous, I Know You Are But What Am I?, Hunted By A Freak et Ratts Of The Capital obtiennent aisément l'approbation du public avant que le surpuissant Glasgow Mega Snake ne battisse un véritable mur du son. La fin du concert n'en sera que plus grandiose, en dépit des quelques problèmes de guitare dont souffre Barry Burns. Helicon 1 relance la machine avant que 2 Rights Make 1 Wrong n'achève, provisoirement, la soirée.
C'est en effet après quelques minutes d'applaudissements et cris divers que le groupe remonte sur scène. L'inédit Black Spider, tiré de la bande originale du film Zidane : A 21st Century Portrait, se présente dans un style très musique d'ambiance avant que le formidable Mogwai Fear Satan ne satisfasse les plus anciens fans et que We're No Here, ponctué par une longue outro très noisy, ne ferme la marche après près de deux heures de concert.

Une nouvelle démonstration de maîtrise et de puissance de la part de Mogwai dont le seul point négatif aura été, somme toute logiquement, l'absence de My Father My King.