Benjamin Wetherill

Avec un catalogue des plus éclectiques au sein duquel figurent notamment Fran Rodgers, This Et Al ou les furieux That Fucking Tank, le jeune label de Leeds qu'est On The Bone Records joue sans retenue la carte de la diversité, cherchant à susciter la surprise et la curiosité chez l'auditeur. Dernière production en date, le premier single de Benjamin Wetherill, jeune anglais perpétuant avec simplicité la tradition des songwriters folk britanniques.

Léger comme l'air, The Derby Ram est un titre immédiatement accessible et épuré de toutes fioritures inutiles, mené avec un calme impressionnant par le chant ordinaire mais très juste de l'anglais. Point d'arrangements grossiers ou de textures disgracieuses, seuls quelques cuivres, une basse timide, et de discrètes percussions peuvent être perçues tout au long des trois minutes que dure cette ballade accompagnée par des volées de clappements de mains retenus.
Sa bside, I Would Love To, suit le même modèle sans la moindre prisque de risque, tel un prolongement direct de son confrère. Même accent charmant, même rythmique, mêmes instrumentations mêlées à une certaine discrétion... la désagréable impression de déguster une copie conforme à l'originale provoque un rapide désintérêt que l'on estimerait presque mérité.

Le débutant qu'est Benjamin Wetherill nous présente ainsi deux compositions agréables dans un style folk maintes fois ressassé depuis la création des instruments à corde, mais sans approcher de près ou de loin ce que les artistes les plus doués de la génération actuelle ont su bâtir au fil du temps. Un plaisir simple à savourer le temps de quelques écoutes avant de passer à autre chose sans regret.