Kill The Young

Qui aurait pu croire il y a quelques mois au pari de Discograph ? Ce petit label français qui avait signé ce groupe anglais qui n’avait pour bagage qu’une solide réputation scénique et l’appui à la prod et au mixage de Dimitri Tokovoi et de Flood. Pourtant la sauce a pris. Grâce à un single audacieux et éblouissant de simplicité, Kill The Young est passé de la curiosité au phénomène, du phénomène au buzz médiatique. Pour s’en persuader il suffit de constater l’omniprésence sur les ondes de Origin of Ilness, premier extrait de l’album éponyme, ainsi qu’une tournée à rallonge tant sur le sol français que sur les terres britanniques.

Addiction, second single, démontre à nouveau toute l’originalité des frères Gorman, même s’il semble à priori moins accessible que son prédécesseur. La pochette réutilise la vieille mégère du première album, représentée ici de dos, tenant derrière elle une canne à faux-manche révélant une longue lame. Le message est clair et tranchant comme la musique. Le riff de Addiction est hypnotique. Un faux-semblant. Le refrain arrive, vibrant, avec des mots simples : « Find myself a brand new place to go / Define myself some brand new words to know “.

On retrouve là quelque chose que nous avaient légués les Smashing Pumkins : une musique de l’adolescence rageuse et pessimiste exécutée avec toute l’énergie que développe la formule du trio, basse guitare batterie. Nous ferons l’impasse sur Radio, face-b très peu convaincante, qui a une fonction évidente de remplissage. Néanmoins Kill The Young confirme à nouveau ses bonnes dispositions avec ce second excellent single.