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Erland And The Carnival

Paris, Flèche d'Or - 20 octobre 2014

Live-report par Sarah Pitet

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Le label Full Time Hobby fête ses 10 ans et ouvre pour l'occasion, et en toute gratuité, les portes de La Flèche d'Or à Paris. Au programme ce soir les australiens de The John Steel Singers suivis de la saisissante Samantha Crain et du quatuor Erland And The Carnival. Peu nombreux sont ceux qui ont été informés de la sauterie, l'ancienne gare parisienne est en effet loin d'être comble. Cela n'a cependant pas l'air de déranger nos hôtes qui profitent des lieux avant le début des hostilités.

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Vingt heures. Les bonshommes de The John Steel Singers entrent en scène. Ceux qui traînaient au bar ou au fumoir rappliquent pour écouter la perle australienne. La Flèche d'Or semble soudainement séduite par le rock évasif des cinq chevelus qui prennent possession de la salle. Dès les premières minutes, on découvre agréablement quatre voix qui s'accordent à merveille. Partagé entre la douceur des synthétiseurs et l'énergie des guitares, le set des John Steel Singers défile sans qu'il n'y parait. On peut distinguer quelques têtes qui bougent parmi une assemblée majoritairement hypnotisée. Les choeurs rêveurs du groupe envouteraient-ils trop le public pour lui permettre de se mouvoir ? Le concert continue sur sa lancée jusqu'à ce que soit annoncée la fin du set. Ils quittent la scène enthousiastes en remerciant le public, leurs mères, et le label Full Time Hobby qui leur a permis de traverser le monde pour venir jouer ce soir à la Flèche d'Or.

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Entre ensuite sur scène Samantha Crain. La musicienne américaine partage la vedette avec sa guitare folk Martin & Co. L'atmosphère paisible qui envahit la salle à la voix de la chanteuse rejoint celle laissée par ses prédécesseurs. Mademoiselle Crain s'abandonne à une sérénade chargée d'émotion et de sincérité. L'assistance ne se fait pas prier et répète volontiers les refrains. En se baladant à travers celle-ci on peut croiser les musiciens d'Erland And The Carnival qui attendent patiemment leur tour en profitant du spectacle. Celui-ci arrive justement rapidement et Samantha Crain, applaudie, laisse la scène à ses "confrères" du label Full Time Hobby.

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Le public est désormais entre les mains de Simon Tong et Erland Cooper. Le groupe britannique débute par une reprise de l'emblématique My Name is Carnival de Jackson C. Franck dont le groupe se veut être l'écho moderne. S'ensuivent alors les différents titres de leur nouvel album Closing Time. Celui qui jouait jadis avec groupes tels The Verve et Blur confirme alors sur scène son talent de guitariste. De son côté, le fiévreux Erland Cooper entreprend une danse frénétique au gré des titres qui s'enchainent. "We are so happy to be here" lâche-t-il au travers d'une salle qui a fini par se remplir. C'est en effet d'une satisfaction communicative qu'Erland Cooper nous arrose en prenant ainsi son pied. Il faut avouer qu'il est difficile de faire la gueule devant cette mystérieuse perle d'Albion. La quatrième chanson, Wrong, est une porte ouverte vers le coeur du chanteur qui confirme ainsi l'aspect personnel de ce troisième album. Même la régie s'agite au son des guitares, des xylophones et des synthétiseurs. La fin approche et Erland attrape une lumière rouge qui trainait à côté de lui pour se lancer dans une dernière danse dans laquelle il semble invoquer quelques puissances dressées devant lui. C'est après un Quiet Love touchant qu'Erland And The Carnival quittent la scène de la Flèche d'Or en remerciant ceux qui leur ont permis de s'y produire pour la seconde fois.

S'achève une soirée réunissant des groupes des trois coins du monde jouant devant un public réservé mais à l'écoute. Au sortir de la salle, difficile d'entendre autre chose que des louanges. De leur côté, les artistes prennent congé sur la terrasse de La Flèche d'Or avant de reprendre la route pour se produire tous le lendemain au Paradiso d'Amsterdam.