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Erland And The Carnival

Erland & The Carnival

Erland And The Carnival - Erland & The Carnival
Chronique Album
Date de sortie : 25.01.2010
Label : Full Time Hobby/PIAS France
3
Rédigé par Emeline, le 31 janvier 2010
La première chose qui se révèle intéressante à souligner chez Erland & The Carnival, c'est que derrière ce patronyme douteux (inspiré apparemment d'une chanson de Jackson C Frank) et sa pochette de disque qui l'est peut être même encore plus, se cache une sorte de super-groupe que l'on pourrait (maladroitement) qualifier de « seconde zone ». Car si ses membres n'ont peut être pas la notoriété de celles de grands groupes rock, ils ont en revanche, pour certains, côtoyé les musiciens leur ayant appartenu.

Pour faire une présentation rapide en bonne et due forme de ce combo, Simon Tong, le guitariste-chanteur a déjà fait partie de The Verve et tapé le boeuf avec Blur ou The Good, The Bad & The Queen. Quant à David Nock, à la batterie et aux claviers, on a déjà pu l'apercevoir au côté de The Orb, The Cult ou encore The Fireman. Ajoutez à ces deux zicos émérites un autre guitariste-vocaliste, Gawain Erland Cooper, et vous aurez un bonne aperçu global de ce que peut donner la musique de ce curieux groupe formé à Londres au début des années 2000.

D'accord me direz-vous, mais la musique d'Erland & The Carnival en impose t-elle autant que le CV palpitant des ses membres ? Pour être franc : oui. Le trio manque peut-être un peu d'originalité pour nous faire véritablement crier au génie, mais les treize titres qu'il nous offre sur ce premier album valent plutôt la peine d'être écoutés. Des influences folk de musique anglaise et écossaise - déjà remarquées sur un précédent Ep de reprises enregistré par le groupe - les imprègnent, mais ce disque gagne en ouverture, en respiration, en concision, en dynamisme, en volupté.
Pour résumer, le groupe distille un folk-rock incantatoire, pas assez fougueux pour être psychédélique - malgré les bonnes couches de synthé et les discrets arrangements électroniques qui ornent certains titres -, et sans doute trop (bien) produit et électrique pour être rangé aux rayons d'une folk purement et simplement lo-fi, bricolée.

tLe premier titre, Love Is a Killing Thing, résume à lui tout seul la teneur du disque grâce : son ryhme, soutenu, tient une place majeure, son chant est incandescent, son électricité témoigne d'une virulence à la limite du post-rock sur la fin, et son côté à la fois médiéval et très moderne en même temps, est curieusement attirant. Si le dernier titre de l'album, The Echoing Green, l'un des meilleurs, se démarque un peu des autres par sa mélodie répétitive électronique à la Postal Service voire à la Damon Albarn (c'est d'ailleurs dans le studio 13 du monsieur que l'album a été enregistré), les autres mêle un tas d'influences : The Coral ou Midlake habitent l'excellent tube Trouble in Mind, Belle & Sébastian se fait sentir sur certains choeurs enveloppés tandis que certaines ambiances rappellent Sparrow and the Workshop avec un petit côté western spaghetti. Mais on pourrait également évoquer ici où là de vagues réminiscences de Franz Ferdinand sur You Don't Have To Be Lonely, la rythmique country de Johnny Cash sur Everything Came Too Easy, voire les Beach Boys pour la tonne de réverbe distillée dans le chant d'une majorité de chansons.

Bref, assez d'éléments porteurs d'excitation pour aller tendre l'oreille à leur prochaine galette discographique à défaut d'aller vénérer totalement celle-ci.
tracklisting
    01. Love is a Killing Thing
  • 02. My Name Is Carnival
  • 03. You Don't Have To Be Lonely
  • 04. Trouble in Mind
  • 05. Tramps And Hawkers
  • 06. The Derby Ram
  • 07. Disturbed This Morning
  • 08. Was You Ever See
  • 09. The Sweeter The Girls The Harder I Fall
  • 10. Everything Came Too Easy
  • 11. One Morning Fair
  • 12. Gentle Gwen
  • 13. The Echoing Green
titres conseillés
    Love Is A Killing Thing, The Echoing Green, Trouble In Mind
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