Très bavard tout au long du set, Steven Battelle harangue la fosse à de nombreuses reprises, multiplie les notes d'humours ou tentative de communion avec la fosse tandis que son alter ego à la basse, Alan Williamson, ne manque pas une occasion de prendre la pose ou de laisser pendre sa langue. Si ceux-ci semblent parfois tomber dans la démesure ou l'exagération comme pour mieux s'attirer les faveurs d'un public qui n'est pas le leur, leur punk que certains n'hésiteraient pas à rapprocher du mouvement emo fait mouche. Tout en puissance avec Unleash The Sands Of All Time ou le tonitruant Blood Is Sharp, plus subtiles avec Our Bodies Will Never Be Found, les anglais font se déverser un flot de décibels alors que les nouveaux titres présentés semblent tout aussi chaleureusement accueillis. On pourrait notamment citer le très direct Paradox On Earth ou encore Love Will Eat You Alive, parfait en fin de set et dont une future sortie en single semble plus que probable.
Quarante minutes et dix titres plus tard, LostAlone ont rempli leur contrat avec un certain brio. Le public parisien, souvent réputé pour sa froideur, s'est épris ce soir de ces trois inconnus dont la musique prend indéniablement une tournure très américaine, tant dans le son que dans l'attitude, dans les conditions du live. Il n'en reste pas moins qu'après une telle mise en bouche, le successeur de Say No To The World est plus que jamais très attendu.