Little Comets

Le quatrième album des anglais de Little Comets est le genre de disque vite entendu, vite oublié. Non pas que Worhead soit désagréable à l'écoute, mais il ne possède malheureusement pas quoi que ce soit de particulier.

Le son est très lisse, les vocaux sans relief. Dès le premier morceau, titre éponyme de l’album, on sent que l'on va s'ennuyer à l'écoute de ce disque. Worhead est dans l’esprit de ce que proposaient autrefois Cornershop, un mélange d’indie et de world-music, mais ces derniers le faisaient d’une manière nettement plus convaincante.
La suite ne fait malheureusement que confirmer cette impression première. Toutes les compositions se ressemblent trop et le son général rappelle les groupes de garçons coiffeurs pop des années 80. On est pas loin de Spandau Ballet, c'est dire.

The Man Who Wrote Thriller irrite tant les vocaux sont outrageusement maniérés sur ce titre. Un seul morceau sauve l'album du désastre général, A Bientôt, un titre new wave étrange, totalement différent de tout le reste du disque. Un ovni dans cet album dont l'on se demande comment il a bien pu atterrir là. On se prend alors à espérer que Worhead prenne une nouvelle direction mais dès le titre suivant, The Seven Ages Of Man, c'est le retour à de la pop sirupeuse fadasse.
Presque tout l'album semble chercher une alchimie entre pop et dance qui ne fonctionne pas car les beats sont on-ne-peut-plus stéréotypés. L’album se termine par Hunting qui n’a pas plus d’intérêt et une mièvre ballade, Same Lover.

Ce qui déçoit le plus dans ce disque, c’est la production. Tout est plat, sans le moindre relief à l’horizon. Une uniformisation générale qui amène au désastre. Un album définitivement sans grand intérêt.