alt-J

Commencer une histoire par un enterrement. Voilà le choix de Alt-J en 2017.

Résolument macabre, le nouvel album du groupe de rock le plus geek de la planète porte pourtant le doux titre de Relaxer. Et effectivement, si l’on se contente de la musique, c’est plutôt apaisant sur le premier titre 3WW, qui nous conte un enterrement Mexicain. D’ailleurs, avant d'entamer toute critique, le premier compliment qui saute aux yeux va au directeur artistique qui s’est chargé des récents vidéo clips, un vrai génie ce Caspar Balslev, qui l’a déjà prouvé aux côtés de Marina And The Diamonds ou encore MØ. Mention spéciale tendresse aux paroles (« I just want to love you in my own language »).


Sauf qu’avec ces trois gaillards, une chose est sûre, on n’est pas au bout de nos surprises. Dès le deuxième morceau In Cold Blood, c’est un bain de sang en pleine face. Toujours en douceur, avec un départ de type documentaire sur une souris, pour finir devant une scène de crime.


Une mystérieuse reprise de House Of The Rising Sun pour reprendre nos esprits, bien qu'elle s'avère un peu molle. C'est quand que vous décollez pour la Lune les gars ? On remercie le suivant Hit Me Like That Snare qui frappe un coup dans la batterie grassouillette, redonne un bon esprit grunge avec une punchline à suivre en cas de coup dur (« Fuck you, I’ll do what I wanna do »). La voix féminine de Marika Hackman jette un vent de clarté sur la chanson douce Last Year, ode au Mississippi. Une fin de plaideur qui lâche les violons aux larges cordes et les grandes envolées vocales.

Huit titres : la juste durée pour un soir de détente en compagnie des maîtres zen d’Alt-J. Une séance de relaxation à venir tester en live dans les festivals cet été.