Chronique Album
Date de sortie : 24.02.2005
Label : Roadrunner Records
Rédigé par
Jean-Christophe Gé, le 26 juillet 2005
Cette réédition est un petit moment d’histoire musicale. Celle de la rencontre en 1996, à Glasgow, d’excellents musiciens, d’une ancienne star (Bud, ex-chanteur de Monochrome set à la production), d’une star du moment (Joby Talbot, alors dans Divine Comedy) et d’une future star (Alex Huntley au chant). C’est la présence de ce dernier qui explique probablement la réédition de ce disque alors qu’Alex Kapranos (qui a repris son nom) cartonne dans Franz Ferdinand.
Divorce at high noon est un album bien écrit, bien produit, très original et en aucun cas une œuvre de jeunesse. La voix d’Alex y est déjà très développée et proche de celle qu’on lui connaît aujourd’hui. Les autres membres du groupe, pourtant tout autant doué ont disparu de la circulation ou au moins de Google. On retrouve néanmoins la trace du bassiste Glen Thomson dans l’entourage de Franz Ferdinand, puisqu’il est devenu leur tour manager.
Pas de refrains pop annonciateur d’un Take me Out, ici la folie prend des tonalités jazzy et une ambiance de cabaret de l’entre deux-guerres. Chacun des 18 titres de ce disque raconte une histoire et Alex ne s’arrête pas de chanter, la trompette de trompetter et la musique de valser.
Cette orgie de notes et de mots me rappellent les chansons épiques des Doors ou de Divine Comedy. D’ailleurs sur la vidéo de Love’s a cliché, Alex a de faux airs de Neil Hannon. Ce disque séduira d’ailleurs plus les fans de ce dernier que ceux des archiducs de la pop. Au final, soixante dix minutes de délires et de trompettes, c’est un peu long, surtout que les chansons ont tendances à se ressembler quand elle ne figure pas plusieurs fois sur l’album.