The Staves

Les sœurs Emily, Jessica et Camilla Staveley-Taylor, alias The Staves, suivent un parcours exemplaire. Un premier album produit par Glyn et Ethan Johns, un second par Justin Vernon a.k.a. Bon Iver, une collaboration avec l'ensemble de musique contemporaine new-yorkais yMusic... Le tout ponctué de grandes chansons comme Make It Holy, Black And White, In The Long Run ou Trouble On My Mind. Au cœur de leur succès, une capacité à entrecroiser leurs superbes voix dans des arrangements subtils et puissants doublée d'un talent à trousser des mélodies en or.

Sur ce nouvel album, elles affirment encore davantage leurs ambitions : entre folk et indie folk-pop louchant sur Local Natives ou Haim (Careful Kid, Best Friend, Good Woman). La production signée John Congleton, qui a travaillé pour un nombre impressionnant d'artistes, de David Byrne à St. Vincent, embellit leurs chansons de synthétiseurs et touches gentiment électroniques. Cette patine leur apporte une nouvelle dimension, plus contemporaine, plus ample.

Good Woman s'affirme ainsi comme une nouvelle très belle réussite pour le groupe, oscillant entre moments intimistes de toute beauté, portés par les voix exquises de Jessica et Camilla Staveley-Taylor (Nothing's Gonna Happen, Trying), envolées au souffle vivifiant (Satisfied, Next Year Next Time) ou morceaux au groove lancinant voire quasi R'n'B (Good Woman, Devotion). Les Staves réussissent à être à la fois accrocheuses et surprenantes, à puiser dans leurs racines pour s'ouvrir à de nouveaux horizons.

Après dix ans de carrière, Good Woman est donc une belle consécration pour The Staves. Un album qui les voit emprunter les voies d'une pop aux accents californiens qui semble taillée pour la gloire. Espérons qu'il en soit ainsi : elles chantent avec un cœur en or. Good Women.