Django Django

Pour leur cinquième album, Django Django, parmi les groupes phares du label Because Music, ont choisi de scinder le tracklisting en quatre parties. Deux ans après Glowing In The Dark, l’idée motrice de Off Planet s’est constituée autour d’un voyage spatial au cours duquel le groupe ferait escale sur quatre planètes musicales différentes (la première escale ayant eu lieu le 8 février dernier). Fin du voyage le 16 juin avec un total de vingt-et-un titres dispersés en double CD ou double vinyle.

Toujours aussi excentriques et pétillants, les Django Django balaient aussi large que possible dans leur déconstruction des tendances hip-hop et éléctro rock, accompagnés d’une grande qualité dans les sampling. L’idée de cet album à tiroirs qui a germé dans le cerveau de David Mclean (grand amateur d’ufologie) était de partir à la recherche d’une nouvelle forme de vie (pour son groupe) : de nouvelles voix, de nouveaux rythmes et de nouvelles expérimentations.
Mais Django Django, c’est plus que cela. Passés maitres de l’électro exotique et des sonorités panoramiques depuis leur premier album sorti en 2012, David Mclean, Vincent Neff, Jimmy Dixon et Tommy Grace font ici état d’un nombre impressionnant de guests tels que Rebecca Lucy Taylor aka Self Esteem, Jack Peñate, Stealing Sheep, Toya Delazy ou l’adepte du Hoodoo, Azealia Banks - qui, en 2021 déterrait son chat mort pour le faire bouillir ! - à la manière d’un Gorillaz. Dans cet opus en forme d’apologie de leur onze ans de carrière, tous les titres diffèrent.

Alors que Complete Me sample sans vergogne la house de Chicago des années 90 avec Self Esteem au flow, le titre Galaxy Mood et la chanteuse et danseuses Toya Delazy nous propulsent au KwaZulu-Natal, sous des rythmes syncopés. Quand le percussionniste David Mclean reprend les manettes, cela donne Dumb Drum, un titre qui décape et dépoussière le passé de Django Django.
Sur vingt-et-un titres (rien que ça !), il y a forcément de la déperdition. Mais le tout forme un ensemble cohérent, bien que musicalement disparate et atteste d’un travail astronomique. Une oeuvre assez remarquable, tant au niveau composition, production que de l'artwork qui mérite une note culminante à quelques jours d’un été synonyme de réactivations des dancefloors.

Les planètes bien alignées, Django Django viennent de s'envoyer en l'air et de nous mettre sur orbite !