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We Are Bodies

The Love Was All We Had

We Are Bodies - The Love Was All We Had
Chronique Album
Date de sortie : 06.12.2024
Label : Wearebodiesmusic
35
Rédigé par Olivier Kalousdian, le 2 décembre 2024
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Pour des enthousiastes des travaux et aux oeuvres de Dave Pen et de Robin Foster, le premier album de leur projet musical commun, We Are Bodies, nous avait laissé un gout d'inachevé. La première réunion de ces deux musiciens « electro-prog » à tendance bileuse datait de 2015, l'album éponyme suivait alors une première collaboration entre les deux artistes datant de 2011. Second side-project de Dave Pen, (chanteur et guitariste d'Archive, et co-leader de BirdPen avec Mike Bird) et de son acolyte anglo-normand Robin Foster, anglais made in Breizh spécialiste des musiques de films (ndlr : Robin Foster vit en Bretagne depuis 1990), We Are bodies sort son second opus, The Love Was All We Had, ce 6 décembre.

Porteurs d'un rock alternatif dense, immersif et plaisamment oppressant, We Are Bodies mettent en exergue la tessiture vocale de Dave Pen et les vagues synthétiques de claviers de Robin Foster. The Love Was All We Had arrive ainsi neuf ans après leur premier LP. Artistes hyperactifs, Dave Pen et Robin Foster sont loin d'avoir été apathiques durant cette quasi décennie, qui aura vu se répandre la terreur du COVID-19 et celle des autocrates. Dave Pen a écrit et composé de nombreux titres des deux derniers albums d'Archive, avec en prime une tournée massive venant fêter leurs 25 ans de carrière ; quant à Robin Foster, il a de son coté écrit et composé plus de cinq musiques de films et un nouvel album solo. Ceci expliquant sûrement les 9 ans d'attente.

Grands amateurs des chansons en clair-obscur, les deux musiciens déploient à l'envie des nappes synthétiques vaporeuses, sans pour autant s'en remettre aux recettes de cuisine d'Archive ou d'autres formations. C'est le cas sur le très bon titre d'ouverture, The World Is Out et aussi et surtout sur le morceau qui suit, Lost, auquel la guitare en fort vibrato donne le ton d'une douce mélancolie.
Plus new wave que jamais (sur les titres Shallow Time ou Runaway), We Are Bodies déroulent des textes qu'ils affectionnent particulièrement, inspirés par les films et romans d'anticipation et particulièrement ceux de George Orwell. Le monde en déliquescence qui leur fait peur et auquel ils ne se plieront pas, c'est le nôtre. Des thèmes et des sonorités qui nous renvoient parfois à la musique d'une époque que l'on croyait révolue, celle de la guerre froide et des atmosphères de groupes comme Wire ou Ultravox. Dancing In The Midnight Howl, second single tiré de l'album qui campe l'histoire d'un personnage se remémorant sa compagne dansant pour échapper à l'angoisse et aux cataclysmes annoncés, est une sorte de commémoration du Dancing With Tears In My Eyes des seconds nommés

Inspiré par l'amour, la perte des êtres chers, la paranoïa et les robots, Love Was All We Had est un projet né de l'après COVID-19 qui remet en cause, une fois de plus et avec un certain brio, notre monde déshumanisé.
tracklisting
    01. World Is Out
  • 02. Lost
  • 03. Shallow Time
  • 04. Runaway
  • 05. Lose The Fear
  • 06. Before The Blackout
  • 07. Dancing In The Midnight Howl
  • 08. The Things We Can't Control
  • 09. As We Implode
  • 10. The Love Was All We Had
titres conseillés
    Lost - The World is Out - The Love Was All We Had
notes des lecteurs
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