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The Leisure Society

Paris, Flèche d'Or - 29 mai 2015

Live-report par Olivier Kalousdian

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Manque de communication ou programmation musicale trop riche en ce vendredi soir à Paris ? Il manque un bon tiers du public dans la salle de la Flèche d'Or pour accueillir, comme il se doit, les Anglais de The Leisure Society. D'abord tristement éparse, la salle de la Flèche d'Or va doucement se remplir au fil des heures. C'est donc avec peu de public que Pauline Drand, première partie affichée tard sur le site web de la célèbre salle de concert du 20ème arrondissent de Paris démarre son set à 20h pétantes.

Voguant dans le courant, très agité, des filles à guitares et de la folk song, cette parisienne s'est faite remarquer via le radio crochet de France Inter, il y a quelques moins à peine. Jolie blonde au regard perçant, Pauline Drand propose un chant feutré et une musique inspirée de la folk made in USA. Elle n'hésite pas à reprendre Nick Drake (Pink Moon) ; un fantôme et un mentor également très présents sur le titre Aux Jours de Juillet. Sorti en 2015, son premier album éponyme recèle huit titres poétiques, nageant dans l'éther et les douceurs du printemps.

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En configuration masculine, uniquement – sans Helen Whitaker, la violoniste – The Leisure Society entament leur set alors qu'un public retardataire est enfin venu grossir les rangs de la Flèche d'Or et honorer le groupe indie folk issu de Londres et de Brighton. Auteurs d'un beau et quatrième album, le bien nommé The Fine Art Of Hanging On (ndlr : l'art de tenir bon !), The Leisure Society ne vont décevoir personne et vont totalement assumer leur rôle de « groupe plaisir ».
Au fil des années, The Leisure Society ont étoffé leur son, leur talent et leur répertoire. Avec l'album Alone Aboard The Ark sorti en 2013, ils ont définitivement rejoint le cercle fermé des groupes indie folk sur lesquels il faut compter. Fight For Everyone est devenu l'antienne du groupe ; il sera proposé dès le troisième titre du set de ce soir dans une version plus électrique que d'habitude et accompagné, dans le refrain, par un public jubilant.

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En pleine tournée de promotion pour leur quatrième album, dont les critiques élogieuses sont à ce jour quasi unanimes, ce sont pas moins de six titres (sur onze) de ce récent album qui seront joués ce soir, dont le très langoureux et très mélancolique Tall Black Cabins, rendant hommage aux hommes de la mer... précédé du titre, plus ancien, All I Have Seen, autre masterpiece du groupe, chanson hymne, poétique et fédératrice, perchée entre les Divine Comedy et Belle And Sebastian. Seule manquera à cette interprétation impeccable la flûte traversière d'Helen Whitaker. The Fine Art Of Hanging On et Foerever Shall We Wait ferment la marche du temps réglementaire avant un rappel qui verra Nick Hemming, toujours généreux avec son public parisien, venir jouer A Matter Of Time en acoustique et au milieu du public de la Flèche d'Or. Un public incrédule et ne boudant pas son plaisir de voir le groupe venir à lui et l'encourager à reprendre, en chœur, le refrain de ce titre (un exercice pas aisé).

Avec un set de dix-huit morceaux, rappel compris, et une orchestration aussi baroque qu'un scénario d'André Téchiné, The Leisure Society ont su combler les vides laissés par le manque de public et ont laissé, dans les esprits un sentiment de beauté et d'accomplissement auxquels, le charme et le charisme de Nick Hemming, faux frère anglais d'un Win Butler n'est sûrement pas étranger...
setlist
    You'll Never Know When It Breaks
    Nothing Like This
    Fight For Everyone
    All I Have Seen
    Tall Black Cabins
    The Last of the Melting Snow
    A Short Weekend Begins With Longing
    The Undefeated Ego
    You Are What You Take
    We Were Wasted
    Dust on the Dancefloor
    Save It for Someone Who Cares
    I'm A Setting Sun
    This Phantom Life
    The Fine Art Of Hanging On
    Forever Shall We Wait
    ---
    Wide Eyes At Villains
    A Matter Of Time
photos du concert
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