Bloc Party

Alors que Bloc Party avaient opéré un virage à 90 degrés pour leur étonnant second album, voilà que le single inédit Flux surprend à son tour en virant entièrement electro, indestructible certes, mais réellement inconsistant.

Bloc Party se défont ici de la new wave sombre qui figeait dans le temps A Weekend In The City pour s'aventurer sur les terres stériles des Killers, munis de claviers bulldozers et vocoder superflu. On retrouve heureusement sur le refrain la voix si particulière de Kele Okereke, mise à nu, hachée, éructant des bribes de souffle, mais ça ne suffit pas à rendre le titre accrocheur, ni même sympathique. Les Bloc Party qu'on connaît, audacieux et tourmentés, effrontés et humains, n'existent pas sur cette chanson.

Froid et instable, répétitif dans son inconstance, ce Flux se révèle au final assez oiseux et lassant quand des Kreuzberg et autres Hunting For Witches eux, restent encore bien au chaud dans les mémoires.