Operahouse

Aussi régulier dans sa section rythmique que dans sa discographie, Operahouse sort un single tous les 6 mois, Diane étant leur troisième. Cette régularité se retrouve aussi dans la qualité de leurs compositions qui, sans être très originales, sont tout de même à classer dans le haut du très grand panier de la brit pop. Mais dans cette trop grande famille il manque encore quelque chose à Operahouse pour affirmer son identité, ou prendre une place de choix dans les playlists alors que les journées ne font toujours que 24 heures.

Sur la scène actuelle, je les rapprocherais des Maccabees, car eux aussi joue une pop tendue comme si le temps ou l’air manquaient, et ils apportent un soin tout particulier à leurs pochettes. Le bassiste est en école de photographie, ça peut aider. J’aurai pu trouver plus connu comme référence que les Maccabees, mais ce choix illustre bien la difficulté pour des groupes de qualité d’émerger dans un style très encombré. Et je comprends mieux les chroniqueurs du NME qui vont toujours pêcher des histoires invraisemblables pour présenter un groupe. Ces deux morceaux sont très bons, mais n’apportent rien de plus à un bon millier de morceaux de brit pop qui virevoltent dans les iPods.

L’issue pour Operahouse, et les autres, passera par la sortie d’un tube imparable ou le hasard d’une rencontre, en live, par exemple. A moins qu’ils s’essaient dans un style plus vierge, comme ils le font sur la face B, moins facile mais toujours sur un rythme haletant sans être violent. C’est peut être dans ce savant dosage que Operahouse trouvera son salut.