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Maria & The Mirrors - Omar
Chronique Single/EP
Date de sortie : 08.02.2010
Label :Parlour Records
35
Rédigé par Thibaud, le 14 février 2010
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Si je devais qualifier par un adjectif ce single Maria & The Mirrors, je penserais immédiatement au terme « intriguant ». Le groupe de Deptford nous donne en effet avec ce premier essai un avant goût d'un univers musical qui donne furieusement envie d’en savoir plus, même si l’on peut rester sur sa faim…

Dans les faits, Omar est un excellent single de psychédélisme hard, brutal, ébouriffant. A l’écoute du titre, où les distorsions s’enchaînent et se déchainent, on a l’impression de se retrouver face aux jumelles des Fuck Buttons qui, dotées d’une rage féline et effrayante, auraient décidé de faire plus impressionnant que leurs frères. Le titre est puissant, empreint d’une atmosphère mystique et envoutante qui, si dans les premières écoutes peut dérouter, s’avère au fil des écoutes être la force principal de ce single. On assiste à une montée hallucinante dans un trip sonore extravagant, où les femmes se font prêtresses et psalmodient des incantations au loin, tandis que les rythmes tribaux s’occupent d’accueillir les démons d’un dancefloor noyé dans l’acide. Omar est un titre marqué une fougue ahurissante, et qui est le digne héritier d’influences savamment digéré par Maria & The Mirrors, Gang Gang Dance pour n’en citer qu’une.

Au fond, From Egypt With Love n’est pas si différent, et peut presque être vu comme une variante d’Omar, ou du moins sa suite logique. La chanson est en effet la descente du trip provoqué par l’infernal Omar. On se retrouve cernés par des basses qui tombent en chute libre, des cris qui se répercutent en écho jusqu’à se perdre dans le flot explosif du son, tandis que les percussions diaboliques continuent un rituel où l’auditeur est sacrifié sur un autel de saturations et autres sons distordus.

Eprouvant mais sans conteste très intéressant, ce single de Maria & The Mirrors n’est pas forcément le titre de l’année, et en rebutera surement beaucoup de par son côté trop expérimental. Néanmoins, si l’on prend son temps à décoder la musique du trio, on y découvre une musique aux accents tribaux profondément intrigante, et qui donne vraiment envie d’en savoir plus.
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