Miles Kane

Si Miles Kane nous avait laissé sur notre faim avec Inhaler, copie quasi-conforme de Mother Nature Father Earth , titre des très garage Music Machine, ce n'est certainement pas le cas avec son second single Come Closer.

Déjà adoubé par Liam Gallagher, assurant la première partie de Beady Eye sur certaines dates et définitivement libéré des attentes de la presse britannique après le succès des Rascals et Last Shadow Puppets, le Liverpudlien revient avec un titre indéniablement influencé par la Northern Soul, le rock sixties et la britpop, quelque part à la croisée d'Eric Burdon et Noel Gallagher. Excusez du peu.
Avec une basse omniprésente, une guitare qui se veut en retrait jusqu'au refrain et une voix dégageant une énergie et une tension folles, Miles Kane a bien retenu la leçon de ses ainés. De même, il a su s'entourer de certains musiciens les plus soulesques de sa génération et d'une cohorte d'amis de la rockocratie britannique, ravis de participer à son aventure solo. On retrouve donc dans le clip, jouant le rôle d'une strip-teaseuse au milieu d'une bande de mafieux très anglais, Daisy Lowe, mannequin, muse, modèle, en très petite tenue. Rappelant un peu là le rôle qu'avait tenu Marianne Faithful pour les Rolling Stones au début des années soixante.

Sur la face-B, une version remixée de Come Closer, qui, il faut bien le reconnaître, ne possède qu'un intérêt très limité, ainsi qu'un second titre Before It's Midnight sur lequel Miles Kane tente de s'éloigner du garage soul. Tentative peu concluante : la chanson avait du potentiel mais les effets de réverb' et le léger côté électronique ne lui conviennent définitivement pas. Restons en donc à la face-A, qui se suffit très largement à elle-même.

Avec son allure sage d'étudiant dentiste mais sa dégaine à la Al Pacino, Miles Kane démontre à nouveau que l'on a peut être trouvé avec lui la relève soul rock. A voir sur scène le 23 mars au Point Ephémère !