Pete And The Pirates

Réjouissez-vous, la petite troupe de Pete And The Pirates est enfin de retour, prête à prendre à l’abordage vos fébriles platines, mais bien évidemment pour le meilleur de vos oreilles ! Trois ans après avoir hissé les voiles et traversé la Manche pour la première fois, en sortant un extatique premier pavillon musical répondant au nom de Little Death, la joyeuse bande de musiciens pirates prépare le terrain pour la sortie de son nouveau vaisseau sonore qui, si on en juge par ce premier single addictif et déroutant, s’annonce admirable.

C’est bien connu, il existe deux endroits où l’artiste pirate aurait tendance à exceller. D’un côté, bien assurément, la mer et son flot agité de guitares hyperactives, comme nous l’avait si bien fait remarquer le groupe avec son magistral premier effort studio. De l’autre, le bar et son ambiance des plus tourmentées, lieu de toutes les névroses et autres distorsions sonores. Et bien, entre ces deux mondes, ce situe l’étourdissant Come To The Bar, preuve de l’évolution artistique passionnante des cinq anglais de Reading.
En guise d’introduction, l’apparition d’un clavier mystérieux, presque chimérique, une ligne de basse pincée et portée par une rythmique soutenue, le chant droit et juste de Tommy Sanders, le tout poussant crescendo la génialissime piste d’une durée de presque six minutes. Puis, pour finir, explosion de guitares et refrains fédérateurs, jusqu’à la distorsion finale de ce titre, que l’on qualifiera tout simplement d’épatant.

Ainsi, grande claque que ce Come To The Bar. Artistiquement abouti et positivement surprenant, il matérialise la rencontre improbable des Beach Boys et de KraftWerk le temps d’une vogue musicale commune, offrant surtout un délicieux avant-goût de ce que pourrait donner One Thousand Pictures, nouvelle flottille sonore de Pete And The Pirates, produite par Brendan Lynch (Paul Weller, Primal Scream, 22-20s, Ocean Colour Scene) et dont la sortie est fébrilement attendue pour le mois de mai prochain.
Hissez les voiles et comme dirait Tommy Sanders : « Just Come to The Bar » !