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Pete And The Pirates

Interview publiée par Fab le 4 mai 2008

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Découverts ces derniers mois dans de nombreuses salles parisiennes allant de la Flèche d'Or à l'Olympia, Pete And The Pirates sont, avec leur album Little Death, l'une des belles surprises du premier semestre 2008. Rencontre avec la jeune formation de Reading...

Pete And The Pirates est un jeune groupe encore inconnu en France, est-ce que vous pouvez m’en dire plus sur votre rencontre et vos débuts ?

Tout le groupe est originaire de Reading où on a grandi ensemble. Notre rencontre s’est réalisée via des amis communs, et dans une petite ville comme la notre il n’est pas simple de trouver des personnes avec des centres d’intérêt communs, alors lorsque c'est le cas il est important de savoir rester proche et d’en profiter. On a donc commencé à jouer de la musique séparément tout en se retrouvant parfois pour accompagner les autres, mais au fil du temps on a pris l’habitude de véritablement travailler tous ensemble… ce qui nous a amenés à vouloir donner un concert. Le groupe est né à cette occasion, sans qu’on le réalise vraiment.

Pourquoi avoir choisi le nom de Pete and The Pirates ?

C’est une expression qui sonne plutôt bien non ? On la reprenait sous différentes formes lorsqu’on se rendait en studio pour enregistrer des chansons… il y avait donc autant de déclinaisons que de membres dans le groupe. On remplaçait Pete par le nom de la personne qui avait écrit les chansons et le reste du groupe représentait les Pirates. Ce nom est logiquement resté par la suite.

Existe-il un lien entre votre groupe et Peggy Sue and The Pirates ?

Absolument pas ! Leur existence nous était inconnue au départ et durant un temps on a pensé qu’ils voulaient être nos rivaux… mais leur musique folk est vraiment bonne et il n’est pas question d’entrer en conflit avec eux ! [rires]

Quelles ont été vos influences musicales à vos débuts ?

Nos influences se sont croisées durant les premières années passées à écrire des chansons ensemble, chacun apportait aux autres ce qu’il connaissait et aimait. Il y avait le plus souvent une idée suggérée par l’un de nous et les autres essayaient dans la foulée de l’améliorer. Il existait un grand esprit de compétitivité dans le groupe mais d’une manière vraiment saine. On passait vraiment beaucoup de temps ensemble car il n’y avait rien d’autre à faire dans notre ville, et comme il n’existait pas de scène locale notre univers était centré autour de nos propres goûts. On aime des choses différentes mais notre conception d’une bonne chanson est identique d’un individu à l’autre.

Quelles sont les principales caractéristiques de votre musique ?

Pour faire simple, je pense que nos chansons sont écrites pour faire passer un bon moment à celui qui les écoute, en cherchant toujours à composer une bonne mélodie avec du rythme et un esprit rock’n roll.

La presse semble s’intéresser de plus en plus à votre groupe depuis quelques mois, ressentez-vous une différence dans la manière dont les gens parlent de vous ?

C’est quelque chose qu’on a du mal à réaliser, mais il est certain que nos concerts attirent un public de plus en plus important. On le voit pendant ou après nos prestations quand les gens viennent nous parler mais ce n’est pas un vrai changement pour nous, je ne vois pas vraiment de différence dans nos vies.

Votre premier album est paru chez Stolen Recordings au Royaume-Uni, c’est un petit label à la hauteur de vos attentes ?

C’est un label adapté à nos besoins. C’est une structure tout aussi jeune que le groupe peut l’être et je pense qu’on a grandi de manière parallèle sans vraiment le voir. On a choisi de travailler avec ces personnes car ce sont d’abord des amis qui partagent la même vision de la musique que la nôtre. Le but n’est pas de gagner de l’argent à tout prix mais de faire les bons choix sans mettre de côté ses principes… contrairement à d’autres groupes qui vendent leur âme pour gagner du temps et obtenir une plus grande reconnaissance. Jusqu’à maintenant ça nous réussit bien !

Avez-vous déjà rêvé de travailler avec une major ?

Si l’une d’entre elles nous contactait, on réfléchirait bien entendu à leur offre. Notre collaboration avec Stolen Recordings nous satisfait pleinement et il y a bien entendu des points positifs et des négatifs dans notre situation ou dans celle d’un groupe signé chez une major… je crois qu’on pensera à ce genre de choses si l’occasion se présente un jour ou l’autre, mais en attendant on va continuer à jouer de la musique sans se prendre la tête.

Votre premier album s’intitule Little Death, que signifie cette expression ?

C’est juste une petite phrase qui sonne bien à nos oreilles. Il y a beaucoup de gens qui se tuent à la tache toute la journée pour un salaire de misère, et chaque soir lorsque ces personnes retournent chez elles, elles ont le sentiment d’avoir perdu une partie de leur vie… d’une certaine manière c’est une mort lente et indolore. Pour moi cette expression synthétise toutes les peines qu’une personne peut rencontrer chaque jour de sa vie, parfois sans y prendre garde. J’ai aussi appris récemment que Little Death a une signification particulière en français, mais ça n’a évidemment rien à voir avec nous ! [rires]

Quels sont les sujets qui vous tiennent à cœur dans vos textes ?

Les filles et la vie de tous les jours sont les principaux sujets dont traitent nos chansons. Toutes les petites choses qui peuvent nous inspirer dans notre vie, comme le fait d’avoir grandi à Reading… mais au final ce sont les filles qui prennent le dessus dans nos chansons !

Knots et Mr Understanding, les deux premiers singles tirés de votre premier album, représentent-ils ce que vous êtes vraiment ?

Ce sont deux titres qui représentent une certaine facette du groupe mais il n’est pas possible de se faire une idée précise sur nous avec elles seules. Je pense qu’il est possible de ressentir une grande influence pop en les écoutant, plus que sur le disque complet.

Vous avez donné de multiples concerts en France et à Paris ces derniers mois, quel regard portez-vous sur ces expériences ?

Mon meilleur souvenir est indéniablement le concert donné à la Flèche d’Or, le public avait beaucoup aimé nos chansons… et le reste de la soirée passé à boire et danser jusqu’au petit matin n’était pas mal non plus ! Je crois qu’on peut dire qu’on ne conserve que de bons souvenirs de Paris jusqu’à maintenant !

Que vous inspire la différence d’atmosphère entre le Royaume-Uni et l’Europe ? Je suppose que vous aimeriez pouvoir goûter un peu plus à la seconde prochainement ?

Donner un concert au Royaume-Uni, c’est en quelque sorte comme jouer à pile ou face… l’accueil peut être vraiment excellent ou exécrable, on ne peut jamais savoir à quoi s’attendre. En Europe, on sent une vraie attente du public qui est toujours motivé pour aller de l’avant à nos côtés. Ce serait bien de pouvoir partir en tournée à nouveau sur le continent, si possible avec un second album d’enregistré !