The Vaccines

The Vaccines m'avaient bluffé à leurs tous débuts par leur tube spontané et fragile Post Break-Up Sex. La première rencontre sur scène m'avait fait voir la réalité de musiciens aussi jeunes qu'inexpérimentés, voire mauvais sur scène. Six mois après, sur la Grande Scène du festival Rock En Seine, ils avaient néanmoins réussi le set impeccable d’un groupe de bosseurs et de passionnés.

The Vaccines aiment le rythme et la rapidité. Leurs chansons courtes vont souvent directement à l’essentiel et ils font partie des rares groupes qui aujourd’hui sortent un album tous les ans. Leur second, publié l'année passée, a été assez rapide à digérer, trop pourrait-on même dire. Cela tombe bien car sort aujourd’hui un charmant EP enregistré au printemps lors d’une escale en Californie. Non seulement le groupe compose en tournée, mais en plus il enregistre.

Dès les premières notes de Melody Calling on comprend que le quatuor a voulu l’enregistrer au plus vite pour capturer une mélodie séduisante et fragile qu’il ne faudrait pas laisser filer. La chanson accroche immédiatement et plait toujours à mesure qu’on l’écoute. Les deux autres inédits sont moins évidents mais quelques écoutes suffisent à les apprivoiser. Cela reste de la (bonne) pop.

En plus de nous livrer de belles chansons, cet EP révèle la maturité et le talent d’un groupe qui trouve un son qui lui est propre. Alors que la voix a beaucoup gagné en profondeur, les guitares toujours un peu noisy gagnent en finesse. Après un deuxième album inodore, le troisième pourrait marquer la renaissance d’un groupe pourtant encore jeune.