10,000 Things

Avec ce premier EP, 10,000 sont en quelque sorte venus de nulle part. Signé l'an dernier par Domino Records, le groupe semble avoir réussi, avec ce seul disque, son pari. Même si la chose est bien difficile à déceler à l'oreille, la formation est bien composée de deux batteurs, un peu à la manière des californiens de The Warlocks. Et peut-être que l'énergie dégagée par les chansons de cet EP provient justement de cette particularité...
A peine les CD promos envoyés à la presse, Foodchain, titre phare de cet EP, s'est rapidement retrouvé en rotation sur l'ensemble des radios. Cette chanson montre à elle seule que le groupe puise ses influences dans le garage et le punk d'autrefois, sorte de croisement des Buzzcocks et de Captain Beefheart, à tel point qu'on pourrait parfois penser écouter un disque de nos parents. Venus de Leeds, ces 6 jeunes gens semblent posséder un certain talent pour mélanger les riffs ravageurs à des sonorités blues. Ajoutez à cela un chanteur survolté et le tour est joué.
Oh No!, second morceau, aurait très bien pu lui aussi faire figure de single. Ca joue fort, ça part dans tous les sens, et le refrain repris en choeur par l'ensemble du groupe rentre facilement en tête. Terriblement efficace.
Sans nécessairement dépareiller, Mummy's Big Plan et Back To Mine semblent un ton en dessous. Une impression de déjà-vu apparaît et l'envie de réécouter les deux premiers titres se fait plus pressante.
10,000 Things ne possèdent décidément pas d'équivalent actuellement sur la scène anglaise et se posent en fer de lance d'un mouvement qui ne demande qu'à réapparaître. Avec des titres du niveau de Foodchain, il n'y a aucune raison pour que leur futur ne soit pas doré.