The Hoosiers

Le Royaume-Uni est friand de tous ces petits groupes qui apparaissent à la pelle chaque semaine dans les pages clinquantes du NME. Cette fois-ci, nous allons vous parler d’un trio qui fait pas mal parler de lui depuis plusieurs mois : The Hoosiers, à qui on prédit un très bon avenir, suite à quelques singles retentissants outre-manche et à cet album, The Trick to Life, qui vient tout juste de sortir.

Alfonso, Irwin et Martin se connaissent depuis une petite dizaine d’années et ont donc tout naturellement été élevés par la Britpop des années 90, Blur et Supergrass en tête – mais aussi celle des années 80, facilement reconnaissable ici sur le titre Cops and Robbers qui ressemble beaucoup beaucoup à The Cure. Pourtant, d’après leurs dires, leurs influences premières semblent être Jeff Buckley, Radiohead ou encore Tom Waits ou Tom Jones. Oui, oui, des influences aussi diverses soient-elles, me direz-vous. Et quand on mélange tout cela, on obtient un tout premier album drôlement bon.

The Trick to Life est court, efficace, rock, mélodique, popeux à souhait, un vrai petit bonheur. On l’écoute une fois et paf, les mélodies nous collent aux oreilles sans le moindre effort. Et cela commence d’entrée avec le titre Worried about Ray devenu hymne en Angleterre, suivi de peu par leur second single, Goodbye Mr. A., véritable petite bombe pop.

Pour donner une idée de la odd pop des Hoosiers, ce sont des cuivres à gogo, des claviers furibonds, une rythmique effrénée, des textes affûtés, le tout sur une cadence pas toujours facile à suivre. Quelque part entre les américains de We Are Scientists (Killer) et les rois de la pop anglaise du moment, Kaiser Chiefs (The Trick to Life). Parfois, l’atmosphère se fait plus calme et alors, ce sont de jolis morceaux plein de délicatesse qui apparaissent : Clinging on for life est touchant d’émotion et de sobriété, tout comme l’ultime morceau Money to be made – quelques grammes de finesse vous connaissez la suite – sorte d’épopée proche de Divine Comedy ou des géniaux Flaming Lips.

Sur scène, ces trois-là sont intenables et c’est probablement là qu’il faut les voir pour les apprécier à leur juste valeur. Le groupe se plait même à reprendre des titres soi-disant plus éloignés de leur répertoire comme l’excellent Love Stoned du non moins talentueux Justin Timberlake. Pour en savoir plus sur ces londoniens déjantés, n’hésitez pas à lire l’interview qu’ils ont récemment accordée à Sound of Violence lors d’un récent passage parisien.