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The Hoosiers

Paris, Maroquinerie - 17 janvier 2008

Live-report par Fab

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Mieux qu'une révélation, The Hoosiers est un phénomène musical comme seuls le Royaume-Uni sait en créer. Que l'on apprécie ou non la pop sans prétention de ce trio sorti de nulle part au début de l'été dernier, les faits sont pourtant là, éloquents et irréfutables : du haut de ses nombreuses semaines passées en tête des charts outre-Manche puis nominé il y a quelques jours pour la cérémonie des Brit Awards 2008, Worried About Ray a indéniablement marqué les esprits ces derniers mois.

« Réduits » à se produire dans la salle de la Maroquinerie dans le cadre de la soirée Inrocks Indie Club pour leur première venue en terre française, The Hoosiers ont ainsi rempli leur contrat durant cinquante minutes menées sans temps mort, quand bien même la talent scénique de la formation n'est peut-être pas des plus évidents.
Parfaitement lancés par deux premières parties plus (Kid Bombardos) ou moins (The Dodoz) talentueuses, les nouveaux héros de la pop britannique prennent soin de s'attirer la sympathie et le soutien indéfectible du public en débutant leur concert par deux de leurs compositions les plus efficaces et immédiates, à savoir Worst Case Scenario puis l'entraînant Goodbye Mr. A. Le ton est donné, les premiers rangs se laissent aller à de timides danses et Irwin Sparkes, vague sosie visuel et physique de Ben Stiller, se charge de l'animation de la soirée de belle manière en alternant de longues tirades humoristiques avec des gesticulations incessantes. Si certains titres interprétés sont vite oubliés, la prestation du trublion marque les esprits et fait monter le capital sympathie de The Hoosiers minute après minute.
Bien accompagné par un quatrième musicien aux claviers, le groupe s'autorise un jeu vocal avec le public durant de l'excellent Cops and Robbers avant d'achever la soirée par l'inévitable et évidement très applaudi Worried About Ray, repris en choeur par une poignée d'amateurs, puis un rapide rappel marqué par une surprenante reprise du titre We Didn't Start The Fire de Billy Joel.

Attachants le temps d’une soirée, The Hoosiers devront toutefois montrer plus convaincant à l'avenir pour justifier leur réputation et prouver qu'ils sont plus qu'un simple buzz éphémère.