Chronique Album
Date de sortie : 30.05.2011
Label : HipHipHip Records
Rédigé par
François Freundlich, le 1er juin 2011
Le quatuor math-pop du Kent adepte des tournées marathon propose son premier album studio, faisant suite au tubesque single Sqashed Against My Wall issu de leur premier EP We've Tried Nothing And Were All Out Of Ideas. Les influences punks entendues précédemment sont surtout conservées dans la voix de Rob Leary naviguant entre emo et brit-pop, tandis que la production se fait beaucoup plus légère et dansante.
Chaque composition se structure par des entremêlements de guitares math-rock complexes qui explorent plusieurs facettes grâce à de nombreux changements de rythmes. On trouve une fraicheur adolescente dans ces huit titres plutôt courts mais idéaux pour l’été, l’album s’écoutant facilement de bout en bout. Le premier grand moment est le single Photosynthesis, accrocheur et entêtant au possible. Aux ponts de guitares et voix suivent des défoulements électriques qui inciteront à coup sûr au jump lors des concerts. Les voix se mélangent sur le refrain d’un titre qui trouvera amplement sa place sur une playlist ensoleillée.
Ce single se veut cohérent avec l’album en entier puisqu’on retrouve plusieurs schémas communs dans les compositions. Les passages instrumentaux succèdent aux passages a-capella avant que le tout ne se rejoigne derrière une voix cassée qui reprend la main. Cela aurait pu lasser rapidement à cause d’une variété d’accords qui n’est pas extensible, mais on n’en aura pas le temps. On pense évidemment à Foals à plusieurs reprises, notamment sur Daylight Robery où les cordes s’expriment pleinement.
Pharaohs est un groupe qui ne se prend pas la tête et signe un disque réussi placé sous le signe du mouvement de tête saccadé. Les kids du Kent ne manqueront pas de venir présenter l’album dans nos contrées pour des concerts beaucoup plus furieux qu’il n’y paraît.