logo SOV

Toy Horses

Toy Horses

Toy Horses - Toy Horses
Chronique Album
Date de sortie : 11.04.2011
Label : Albino Sparrow Records
3
Rédigé par François Freundlich, le 13 mars 2012
Bookmark and Share
Arrivés au pas de course en 2011 avec quelques démos postés sur la toile, les gallois de Toy Horses transforment l’essai avec un premier album qui pousse une certaine tradition brit pop dans un mainstream assumé. Le duo est formé d’un beau père et de son beau fils mélangeant chacun le son d’une génération pour une musique autant inspirée par les groupes anglais des années 60, que par la folk music ou le piano rock des années 2000.

En se plongeant dans Toy Horses, on est tout d’abord charmé par des morceaux simples et entrainant, comme si des singles prêts pour une diffusion radio s’enchainaient. Les deux voix se mélangent, la maturité de l’une complétant l’adolescence de l’autre. De légères guitares estivales accompagnent agréablement un rayon de soleil, pour une musique qui ne se complique pas la tâche et va directement à l’essentiel.
On pense parfois à The Coral dans la rythmique ou dans la voix même si on reste beaucoup plus en surface. La comparaison bascule alors plutôt vers le premier effort de The Kooks. Le duo fait preuve d'un fort potentiel pour écrire des chansons s’inscrivant facilement dans la mémoire dès la première écoute et peut surprendre avec son utilisation du ukulélé électrique. Il sombre malheureusement parfois dans la facilité en ne proposant pas une très grande variété d’écriture. On a l’impression que la même chanson tourne en boucle tant la production est lissée et cadencée pour le mainstream. La prise de risque est minimale et les welshies manquent parfois d’originalité, une fois passés les quelques singles sortant du lot.

On pourra aisément placer quelques titres dans des playlists de roadmovie pour leur donner de l’allant. Le morceau d’ouverture Play What You Want accroche l’oreille comme une vraie petite pépite de brit pop dansante. Les ballades mélancoliques parsèment l’album, comme And It Was You et ses violons lancinants prouvant que Toy Horses parvient également à toucher l’auditoire. Passés ces quelques fulgurances, l’album est marqué par un long passage à vide composés de titres moins inspirés donnant l’impression d’avoir déjà été entendu ailleurs, des Beatles à Bob Dylan.
Des arrangements parfois simplistes ne relèvent pas le niveau alors que plusieurs chansons sont prolongées par des « chalala » ou autres « oh oh » leur donnant précisément à tous la même saveur un peu fade. On pourra passer un bon moment sur les premières écoutes mais l’album lasse rapidement sur la durée. Seul le dernier morceau, Interrupt, certainement le plus réussi, nous pousse à l’écouter jusqu’à la fin. Un refrain catchy fait décoller cette ballade portée par des arrangements violons rappelant Oasis, avec une jeunesse et une fraicheur qui font plaisir à entendre.

Ce premier album a le mérite d’être un album easy listening de vacances. On pourrait garder uniquement les quelques chansons marquantes en laissant les autres de côté, mais leur ressemblance fait qu’elles s'écouleront au final sans même que l'on s'en compte. On y reviendra pour avoir le sourire aux lèvres sans trop y réfléchir.
tracklisting
    1. Play What You Want
  • 2. And It Was You
  • 3. Sordid Little World
  • 4. Damage Done
  • 5. Last Chance
  • 6. Loyal To The Cause
  • 7. Love At An Arm's Length
  • 8. Oh Violet
  • 9. No One's Ever Gonna Leave You
  • 10. Interrupt
titres conseillés
    Interrupt, Play What You Want, And It Was You
notes des lecteurs