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The Cribs

The New Fellas

The Cribs - The New Fellas
Chronique Album
Date de sortie : 20.06.2005
Label : Wichita Recordings/V2
35
Rédigé par David, le 15 juin 2005
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Contrairement à ce que vous lirez comme bêtise dans une certaine presse française («Les Inrocks» bonjour! ça va ?), ces trois anglais de The Cribs ne font pas partie de la flopée de nouveaux groupes britanniques débarquant en nombre avec leur premier disque estampillé 2005 mais nous livrent avec The New Fellas un très bon deuxième disque (dingue!) qui s’avère bien supérieur à leur premier éponyme sorti il y a un peu plus d’un an.

D’entrée, le single Hey Scenesters! frappe fort. Avec son intro basse-batterie à la Bloc Party rapidement rejoint par une guitare dissonnante et une voix à l’arrache, impossible de passer à coté de ce morceau énergique et incisif qui place l’auditeur dans les toutes meilleures conditions pour apprécier le reste de cet album.
Le style de The Cribs n’est pas révolutionnaire pour deux sous, mais autant leur premier disque souffrait d’un manque cruel d’identité autant celui-ci commence à faire émerger une direction musicale bien définie à défaut d’un son personnel original.
Bon d’accord, les rapprochements peuvent encore aller bon train quand on écoute certains de leurs morceaux sur lesquels les Strokes (The New Fellas ou I’m Alright Me) et les Libertines (l’excellent Things Aren’t Going To Change) peuvent légitimement réclamer des royalties. Mais dans l’ensemble, The Cribs arrivent tout de même à imposer justement un mix malicieux des deux formations précitées en empruntant le minimaliste mélodique des uns et la décontraction musicale communicative des autres.

Le résultat est donc la plupart du temps emballant, accouchant de singles imparables (Mirror Kissers en est un autre exemple flagrant) ou de mi-tempo «hochage de tête» réjouissants (We Can No Longer Cheat You et Martell). Cet enthousiasme nécessite quand même de ne pas être trop regardant avec la voix de Ryan Jarman qui, si elle s’avère particulièrement chaleureuse (surtout dans les graves avec une intonation rappelant parfois celle d'Iggy Pop) peut également offusquer quelques fois les oreilles plus exigeantes (fausses notes fréquentes notamment sur la catastrophique mais néanmoins touchante Haunted qui représente un peu leur Don’t Be Shy à eux!).
L’une des plus grandes réussites de The Cribs sur cet album est également d’arriver à installer une atmosphère «old song» des plus réussies sur certains titres (comme Hello ? Oh… et surtout l’inévitable It Was Only Love) ce qui amène un relent de nostalgie désuète qui se marrie excellemment bien avec leur style «garage-rétro» et leur apporte donc une particularité indéniable par rapport à leurs concurrents du moment.

Bonne surprise donc que The New Fellas qui rassure quand à la capacité de The Cribs a se créer un univers musical personnel là ou leur premier album n’incitait pas vraiment à l’optimisme.
La présence de tubes indéniables sur ce disque devrait logiquement permettre au trio d’intéresser un plus large public et de continuer ainsi leur marche vers les sommets car si ce deuxième effort apparaît comme efficace et très agréable, on ne peut s’empêcher de penser que The Cribs ont encore une marge de progression énorme et que le meilleur reste à venir pour eux…
tracklisting
    01. Hey Scenesters!
  • 02. I’m Alright Me
  • 03. Martell
  • 04. Mirror Kissers
  • 05. We Can No Longer Cheat You
  • 06. It Was Only Love
  • 07. The New Fellas
  • 08. Hello ? Oh…
  • 09. The Wrong Way To Be
  • 10. Haunted
  • 11. Things Aren’t Going To Change
titres conseillés
    Hey Scenesters!, Things Aren’t Going To Change, Mirror Kissers, It Was Only Love
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