Pure Reason Revolution

Il était une fois un label anglais, Popotones Records, dirigé par un certain Alan McGee, ancien big boss du célèbre Creation Records. Ce même Alan McGee découvrit un jour un nouveau groupe de rock, Pure Reason Revolution, qui même si le nom ne débutait pas par un « The », semblait posséder un réel potentiel musical, et pourquoi pas commercial. Ou l'inverse peut-être, mais là n'est pas la question. Un contrat fut même signé, mais coincé entre The Paddingtons et The Others, deux formations qu'Alan McGee vénérait pour leur talent et leur originalité, le groupe comprit rapidement après la sortie de son premier single que la suite de sa carrière passait par la recherche d’une nouvelle maison de disque.

Bien leur en prit, car la sortie du fantastique single The Bright Ambassadors Of Morning changea leur vie. Recuilli depuis cette époque par Holograph Records, via Sony/BMG, le groupe nous revient en cette rentrée 2005 avec un premier mini-album totalement axé autour de ce dernier titre. Véritable opéra prog-rock composé d'actes successifs, The Bright Ambassadors Of Morning est en effet l'un des singles les plus ambitieux, originaux et réussis qu'il ait été donné d'entendre depuis longtemps.

Si le reste du disque n'atteint pas le même niveau d'excellence, Pure Reason Revolution montrent clairement tout au long de ces 6 titres (réunis sur... 4 pistes !) qu'ils ne manquent pas d'idées ni de culot. L'usage des sons électroniques et des divers samples apporte une réelle profondeur à leur musique, l'impression de puissance étant également amplifiée par le jeu des guitares et les multiples changements de rythme. The Intention Craft est certainement le meilleur exemple de ces expérimentations, l'usage de la voix de la charmante Chloe y étant aussi pour beaucoup.

Quelques semaines après l'excellent second opus d'Oceansize, Pure Reason Revolution ont en quelque sorte sorti le disque du futur avec Cautionary Tales For The Brave. Tout est bien qui finit bien.