Autour de leur chanteur-guitariste à la voix cassée et rocailleuse, les membres de Pharaohs donnent tout à travers des guitares dissonantes et des jumps incessants. Le plafond n’étant pas très haut, cela peut parfois être dangereux pour un guitariste survolté. Le rythme est souvent cassé en pleine composition pour reprendre de plus belle : on sent que les quatre sont au point et prêts à s’attaquer à de plus grandes scènes. Leur second EP s’apprête à sortir alors que les quelques fans réclament déjà certains morceaux de leur courte carrière. Le concert est interrompu plusieurs minutes car leur van est garé devant un garage... et le batteur est appelé pour le déplacer. Cela permet aux autres membres de nous faire profiter de leur maîtrise de notre langue, bien résumée par « j’adore les chiens ».
Le moment phare du concert sera l’enchainement de l’entêtante Squash Against My Wall qui en fait danser plus d’une dans la petite fosse, puis de leur nouveau single Photosynthesis. Les compositions sont parfois légèrement redondantes, le groupe applique bien sa formule mais l’énergie est là et bien là. Comment ne pas penser à Foals à certains moments ? La comparaison est flatteuse mais méritée et Pharaohs laissent également transparaître des influences pop punk qui nous avaient échappées sur les versions studio.
Un dernier rappel ou le groupe laisse le choix au public entre deux titres ; après d’âpres discussions c'est un inédit qui est joué pour la première fois en live. Pharaohs : un groupe prometteur et à suivre...