Comme Lily Allen et tant d'autres, Candie Payne avait déjà un pied dans le show-biz avant que le reste du corps ne suive. Avec pour grands frères Howie (compositeur
/interprète de The Stands) et Sean Payne (batteur de The Zutons)
, il n'y avait qu'un pas jusqu'à sa propre célébrité qu'elle franchit en juillet 2006 en sortant son premier single
All I Need To Hear.
S'ensuivirent ensuite
Take Me et
By Tomorrow en septembre et novembre avant que la jeune artiste ne s'accorde du temps pour confectionner son premier album. À peine six mois plus tard, début mai, paraît son quatrième single
I Wish I Could Have Loved You More suivi, deux semaines après, de l'album du même nom où se mêlent anciennes et nouvelles compositions aux configurations pop.
Sur sa page myspace
, Candie Payne dit s'influencer d'un nombre considérable de grands noms de la musique : Billie Holiday, Serge Gainsbourg, Roberta Flack, Nina Simone et bien évidemment ses deux frangins se succèdent sur l'écran. Mais c'est au final la canadienne Feist qu'elle évoque tout au long du disque.
Why Should I Settle For You,
All I Need To Hear et
A Different You délivrent une folk apaisée, légèrement bluesy, où la douce voix de Candie Payne est judicieusement mise en avant.
Les autres titres dévoilent une pop plus relevée, mâtinée aussi bien de funk psyché
Coralien (
In The Morning, la fabuleuse
I Wish I Could Have Loved You More) que d'orchestrations rythmiques (
By Tomorrow,
Take Me, la décomplexée
One More Chance où les robes à pois des
Pipettes ne sont pas très loin) et de mélodies dépouillées en fin d'album (l'électricité discrète de
Hey GoodBye, les deux minutes sublimes de
Seasons Change,
Turn Back Now et son clavier ambiant).
Candie Payne parvient donc avec talent à varier les styles sur ce premier album habité davantage par ses contemporains que ses aînés : passant de l'intimité de
Feist à l'intensité de
Rose Kemp, de la grandeur de
PJ Harvey à une candeur pop-rock, la jeune anglaise livre un
I Wish I Could Have Loved You More continûment équilibré et mature.