Dave Gahan

C’est un drame personnel de devoir chroniquer cet album de Dave Gahan. Le chanteur de Depeche Mode est le héros d’un de mes groupes préférés, de ceux que j’écoute depuis que j’aime la musique et qui m’ont fait aimer la musique. Dave est de surcroît un type sympa et sensible, un miraculé qui s’est sorti de la drogue et a survécu à plusieurs overdoses. Son premier album sorti en 2003 était le signe de son retour à la vie et à l’équilibre, quelque chose qu’il n’avait jamais vraiment connu étant une rock star depuis ses 17 ans. Musicalement, il ne m’en reste qu’un souvenir vague.

Hourglass vient après un des meilleurs albums de la longue carrière de Depeche Mode, un groupe revenu à son apogée. Malheureusement cet album solo n’apporte rien d’intéressant ou de neuf. La voix de Dave Gahan est tellement caractéristique que l’on a l’impression d’écouter du mauvais Depeche Mode, autant dire, quelque chose qui n’existe pas. La foi et l’énergie qu’il met dans cet album ne suffisent pas avec son seul talent à atteindre ce qu’il fait avec Martin Gore, son acolyte, et les producteurs extraordinaires qui comblent dans son groupe le départ d’Alan Wilder depuis douze ans.

Je ne vais pas m’acharner davantage sur cet album, les plus curieux pourront tenter d’écouter Kingdom et Down, les deux morceaux les plus inspirés de ce disque qui joue avec la noirceur et les ambiances glauques mais sans convaincre.